La nouvelle Nissan Leaf ralentie par la production
La Leaf devait être un modèle phare, capable de concurrencer Tesla, BYD et les autres leaders du marché de l’électrique, pourtant la réalité de la chaîne d’approvisionnement rattrape le constructeur : l’usine de Tochigi, où sont fabriqués les exemplaires destinés au Japon et aux États-Unis, a vu sa production réduite de moitié. Cela n’est pas dû à un manque de demande, mais à une pénurie de batteries, comme l’a rapporté la presse japonaise. Les plans de production ont été fortement réduits pour septembre et octobre, à plusieurs milliers de véhicules en moins chaque mois. Dans le même temps, Nissan a annoncé pas moins de 9 000 licenciements dans les prochains mois, signe que le constructeur subit de plein fouet cette période de turbulence. Malgré tout, Nissan assure que la commercialisation reste prévue d’ici la fin de l’année, mais le marché ultra-concurrentiel des EV ne pardonne aucun retard.
Un rappel brutal des limites de l’électrique
Cette situation souligne une vraie réalité du secteur : l’électrification ne dépend pas seulement de la technologie, mais aussi de la capacité à produire en volume. La Leaf, avec sa nouvelle plateforme et son autonomie améliorée, devait marquer un tournant pour Nissan. Avec ces retards et la réduction drastique de la production à Tochigi, la marque doit agir vite pour sécuriser ses batteries et tenir ses promesses. Dans un marché où chaque mois compte, chaque retard peut coûter cher. En Europe, la Leaf sera assemblée au Royaume-Uni, dans l’usine historique de Sunderland. Les commandes ne sont pas encore ouvertes sur le Vieux Continent, et il reste à savoir si l’Europe sera elle aussi affectée par la crise de production au Japon.
