Land Rover Defender Dakar D7X-R : l’icône passe à l’attaque

il y a 14 h Laurent Zilli

Land Rover dévoile le Defender Dakar D7X-R, une machine radicale dérivée de l’Octa, créée pour affronter le désert lors du Dakar 2026 et du W2RC.

Sous ses airs familiaux, ce D7X-R n’a plus rien d’un Defender « civilisé ». Construit sur la même architecture D7x que les modèles de série, il pousse tout plus loin : voies élargies de 60 mm, garde au sol majorée, pneus de 35 pouces, protections sous caisse inédites et un gigantesque radiateur unique, repensé pour survivre à la fournaise saoudienne. Le V8 4,4 litres biturbo de 635 ch d’origine BMW reste de la partie, mais respire désormais à travers un filtre supplémentaire pour arrêter le sable. Il s’exprime via une boîte 8 rapports retravaillée pour maximiser le couple dès les bas régimes. La suspension Bilstein, entièrement repensée, adopte des doubles amortisseurs à l’avant comme à l’arrière pour encaisser les sauts et absorber les « pierres invisibles » qui font la réputation du Dakar.
Dans l’habitacle, plus rien ne rappelle un SUV premium : arceau intégral, instruments de compétition, trois pneus de secours, compresseurs, eau, outils… et rien d’autre. Le réservoir peut contenir désormais 550 litres, car dans le désert, on ne compte pas sur une station-service miraculeuse. Et pour parfaire le tout, un « mode vol » gère les phases où le Defender quitte littéralement le sol : gestion du couple en l’air, protection de la transmission à l’atterrissage… un gadget ? Pas vraiment, plutôt une assurance-vie.

Une équipe XXL pour un retour très attendu

Land Rover ne revient pas au Dakar à moitié : trois équipages triés sur le volet défendront les couleurs « Géopalette », un camouflage mêlant teintes désertiques et touches turquoise inspirées des rares oasis saoudiennes. Au volant : Stéphane Peterhansel, recordman absolu du Dakar, Rokas Baciuška, jeune prodige du tout-terrain, et Sara Price, étoile montante de l’off-road américain ; chacun accompagné de copilotes chevronnés.
Contrairement aux prototypes de pointe alignés par Toyota, Ford ou Dacia, le D7X-R s’inscrit dans la catégorie « Stock », beaucoup plus proche de la série. L’objectif n’est donc pas le classement général, mais la victoire de classe, et une démonstration de robustesse. Après des décennies d’allers-retours entre soutien logistique et engagements timides, Land Rover assume enfin un vrai retour sportif. Dès le 3 janvier 2026, le Defender Dakar D7X-R s’élancera dans les dunes avant de participer à l’intégralité du championnat W2RC. 

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