Comment perdre plus d’un million selon Bentley ?
Il y a une semaine, la vente Sotheby’s faisait parler d’elle avec un record spectaculaire signé McLaren. Mais tous les constructeurs n’ont pas souri sous le marteau du commissaire-priseur. Bentley en a fait l’amère expérience. Pourtant, sur le papier, la recette semblait inratable : série ultra-limitée, fabrication artisanale signée Mulliner, statut de vitrine technologique et dernier souffle du célèbre W12. De quoi faire saliver les collectionneurs.
Mais à Abu Dhabi, lors d’une vente pourtant très huppée organisée en marge du Grand Prix de F1, cette Bacalar de 2021 affichant seulement 1 131 km n’a été adjugée qu’autour de 876 000 dollars. Résultat : une décote vertigineuse pour une voiture achetée près de deux millions par son premier propriétaire monégasque !
Le prestige ne fait plus la cote
Ce revers spectaculaire en dit long sur l’image actuelle de Bentley sur le marché de la collection. Malgré son exclusivité, la Bacalar reste techniquement et visuellement trop proche d’une Continental GTC, disponible pour une fraction du prix. À cela s’ajoutent des configurations très personnalisées, parfois clivantes, et une marque qui n’a pas la cote spéculative de Ferrari ou Porsche. Même rare, même hors de prix, cette Bentley rappelle une vérité cruelle : le luxe automobile ne garantit plus une valeur refuge.

