ÉDITO « Assistances » électroniques : quand Vias reconnaît son erreur…
Lui qui a toujours été un partisan de ces appareils castrateurs, et qui a notamment poussé pour les « bips » lorsqu’on dépasse les limitations de vitesse, se rend soudainement compte que « ces dispositifs sont parfois contreproductifs ». Et qu’on est « peut-être allé trop vite en les rendant obligatoires ». Magnifique !
N’était-ce pas à Vias (via le SPF Mobilité) d’essayer d’influencer l’Europe et de la pousser à ne pas imposer ces bidules de malheur tant qu’ils ne sont pas au point, et qu’ils se déclenchent souvent de manière inopportune et donc dangereuse !?
Au contraire, Vias a toujours affirmé que les systèmes de freinage automatique ou l’adaptation instantanée de la vitesse à la limitation étaient de très bonnes idées. Mais face à la réalité du terrain et aux plaintes de plus en plus nombreuses d’automobilistes victimes de dysfonctionnements de ces technologies, M. Godart se rend enfin à l’évidence !
Il reçoit aussi de nombreuses plaintes d’automobilistes au sujet de leurs écrans tactiles, « sources de distraction et moins pratiques à utiliser que des boutons. Il arrive aussi de devoir pousser plusieurs fois dessus pour que cela fonctionne ».
Mais ce cher Benoît a la solution :
« La reconnaissance vocale fonctionne bien. On peut donc commander avec la voix une série de fonctions, tout en gardant les mains sur le volant. »
Je vais lui demander la marque de sa voiture, car selon mon expérience, y compris avec les voitures allemandes soi-disant les plus avancées en matière d’intelligence artificielle, l’énervement est chaque fois au rendez-vous de l’utilisation de ces commandes vocales, qui ne comprennent qu’une demande sur trois dans les meilleurs cas.
Personnellement, lire ce genre d’interview m’énerve profondément, car cela fait des années que nous affirmons que commandes entièrement tactiles et aides électroniques, comme le lane assist ou le brake assist system, ne devraient pas être commercialisées avant d’être parfaitement fiables. Mais personne ne nous écoute, jusqu’au jour où tout le monde se rend compte que nous avions raison. C’est fatigant, à la longue !

