Bentley Mansory jaune : la Continental devenue fruit exotique
Dès l’approche, on comprend que – comme à son habitude - le préparateur n’a pas fait dans la demi-mesure. Bentley sortait une Supersports racée et subtile ? Mansory répond avec un carnaval visuel : capot en carbone forgé, calandre remaniée, prises d’air saturées d’appendices, bas de caisse gonflés, rétros retravaillés, panneaux de porte surchargés… et ce n’est que la face avant. À l’arrière, c’est encore plus kitch : double spoiler, aileron ducktail, diffuseur taillé au scalpel, quadruples sorties et même un insert de custode totalement improbable. Et comme si ça ne suffisait pas, la peinture jaune éclatante fait ressortir chaque plaque de carbone comme un tatouage mal assumé.
Toujours plus
À bord, Mansory pousse le curseur encore plus loin. Cuir jaune partout : sièges, portes, planche de bord, console, volant… On dirait presque que l’habitacle a été intégralement recouvert de peau de poussin, ou de banane, au choix. Entre les touches blanches et le carbone forgé disséminé un peu partout, on ne sait plus si on est dans une voiture de luxe ou dans un délire chromatique assumé.
Aucun gain de puissance, aucune modification mécanique : Mansory mise tout sur le choc visuel. Et soyons honnêtes, mission accomplie. Cette Bentley n’est plus un grand tourisme, c’est un manifeste : celui de rouler dans quelque chose d’aussi voyant qu’un panneau publicitaire ambulant…mais infiniment plus cher.