Stellantis renonce à son tour à l’hydrogène
Encore récemment pourtant, le groupe vantait dans des campagnes de communication ses Peugeot e-Boxer Hydrogen et Citroën ë-Jumpy Hydrogen. Finalement, non seulement leur développement est stoppé net, mais les lignes de production prévues à Hordain et Gliwice ont aussi été annulées. Le bilan parle de lui-même : seulement 300 véhicules utilitaires à hydrogène ont été vendus par le groupe, alors que les coûts de recherche et de développement sont colossaux. Stellantis préfère recentrer ses efforts sur des technologies jugées plus immédiatement compétitives, comme l’électrique à batterie ou l’hybride rechargeable.
Toyota et Hyundai y croient encore
Pourtant, l’hydrogène n’est pas mort pour tout le monde. Toyota, qui avait été pionnier du secteur avec sa berline Mirai, continue de parier sur cette technologie, tout comme Hyundai qui lancera prochainement la seconde génération de son SUV Nexo. Mais ces initiatives restent isolées, dans un contexte européen devenu peu favorable à cette énergie. Renault avait tenté de s’imposer via Hyvia, sa coentreprise créée avec Plug Power, mais l’aventure s’est soldée par une liquidation judiciaire début 2025. Le désengagement de Stellantis s’explique aussi par les nombreux freins techniques et économiques que rencontre encore cette technologie. Le prix des véhicules reste élevé, les stations de recharge sont rares et chères, et la production d’hydrogène « propre » nécessite des investissements massifs. À cela s’ajoutent des difficultés d’industrialisation, une chaîne logistique peu développée et une demande encore marginale. Tant que ces verrous ne seront pas levés, l’hydrogène restera une solution d’avenir, mais un avenir lointain…

