Nouveaux droits de douane américains : 15% sur toutes les automobiles européennes
Donald Trump et Ursula Von der Leyen, la présidente de la Commission européenne, ont finalement trouvé un accord sur les droits de douane américains : mettre en place un nouveau tarif douanier de 15 % sur toutes les automobiles importées. L’Europe militait depuis de longs mois pour obtenir une réduction de ces tarifs, particulièrement ceux appliqués à l’acier (50 %), à l’aluminium (50 %) et à l’automobile, qui étaient montés à 27,5 % en avril. Mais même si le nouveau taux de 15 % semble en apparence représenter un bon compromis par rapport aux 30 % initialement envisagés par Trump, il constitue un sérieux coup dur pour les industriels européens du secteur auto, qui ne payaient auparavant que 2,5 %.
Un déséquilibre notable pour les Européens
Les marques allemandes sont particulièrement exposées, puisque les États-Unis représentent leur premier marché d’exportation. Le groupe Volkswagen (qui inclut aussi Audi, Porsche et Bentley) anticipe un surcoût de 1,3 milliard d’euros, et c’est la même inquiétude chez ses concurrents Mercedes-Benz et BMW. Ce nouvel accord ne se limite pas aux automobiles, puisque plusieurs secteurs stratégiques restent soumis à des droits de douane élevés, comme l’acier, l’aluminium, les médicaments, les vins, les spiritueux et l’aéronautique, et les discussions pour leur révision sont toujours en cours. En parallèle, Bruxelles a annoncé des achats massifs d’hydrocarbures (750 milliards d’euros) et de matériel d’armement américain (600 milliards d’euros), ce qui aggrave encore le déséquilibre de l’accord. Ces nouveaux tarifs de 15 % qui risquent de fragiliser davantage l’industrie automobile européenne, déjà en crise.

