Jaguar E-Type GTO, celle qui aurait pu être

ECD, pour East Coast Defender. C’est en effet en restaurant et modernisant des Land Rover Defender que cette entreprise s’est fait un nom en Floride. Mais à la demande d’un client, l’atelier a relevé un nouveau défi : s’attaquer à une Jaguar Type E. Et on peut dire qu’ECD n’a pas fait les choses à moitié. Ce projet, baptisé "Jaguar E-Type GTO", prend pour base une véritable Type E Série II de 1971. Le châssis d’origine est conservé, tout comme les proportions générales, évidemment. En revanche, l’ensemble de la carrosserie a été redessiné en intégrant des traits de la D-Type de compétition, notamment le capot avant plus bombé, les ailes arrière plus musclées, et la poupe relevée. Et le plus beau dans l’histoire est que cette carrosserie tout alu est façonnée à la main, en Grande-Bretagne, selon des méthodes artisanales, avant d’être envoyée en Floride pour habiller le châssis.
Modernité « incognito »
Le châssis, justement, a lui aussi été mis au goût du jour, avec des suspensions réglables en hauteur et en dureté, une direction assistée, et un freinage renforcé. Tout ce qu’il faut pour encaisser les performances du V12 Jaguar d’époque, mais intégralement reconstruit et retravaillé pour dépasser les 400 chevaux. À bord, enfin, la présentation conserve une atmosphère vintage. Cuir brun, aluminium brossé (on aurait préféré un alu bouchonné), instrumentation analogique old school… Mais tout cela cache habilement quelques équipements contemporains, comme une radio à connectivité Bluetooth, les phares automatiques, le démarrage sans clé, la clim, etc. Difficile d’imaginer que la E-Type aurait pu être plus fabuleuse qu’elle ne l’est déjà, et pourtant…