Le retour du thermique chez Abarth ?
Passer de la furieuse 595 essence aux 500e et 600e électriques n’avait pas manqué de faire grimacer les fans. Et cette réalité se reflète vite dans les chiffres : Abarth aurait vendu 2.000 voitures cette année, contre 10.000 en 2024. Ça pique. Le problème est double : certes, les performances des modèles électriques sont à la hauteur, mais le manque de « supplément d’âme » est criant dans une Abarth. Et puis les propriétaires adorent personnaliser leur italienne : préparation, châssis, reprogrammation… Rien de tout cela n’est possible sur une électrique, et une partie de l’identité Abarth s’envole avec. Gaetano Thorel, patron européen de la marque, le reconnaît. C’est pourquoi Abarth étudie désormais un retour à l’essence, en repartant d’une base fraîchement arrivée : la Fiat 500 Hybrid.
Casse-tête
Sur le papier, il suffirait de prendre la Fiat et son petit 1.0 atmosphérique puis d’y ajouter la sauce Abarth. En pratique, la plateforme n’a jamais été pensée pour recevoir un moteur puissant : le trois-cylindres hybride développe 64 ch, et il n’y a guère de place pour de la suralimentation, un refroidissement renforcé ou un échappement plus généreux. Bref, sortir une vraie Abarth thermique de cette base relève presque de la chirurgie. Et se pose la question du financement : un modèle thermique dédié pour un public réduit, c’est exactement le genre de projet qui fait hésiter le groupe. Pourtant Thorel insiste : « on essaie ». Et si c’est très compliqué d’Abarthifier la 500, ça l’est probablement moins pour le crossover 600. À notre avis, c’est plutôt de ce côté qu’il faut regarder…


