Car-Pass franchit le cap des 15 millions de documents
Le 26 novembre 2025, l’asbl Car-Pass a délivré son 15 millionième certificat. Un chiffre symbolique qui illustre à quel point cet outil, lancé le 1er décembre 2006, a transformé un marché sur lequel la fraude au compteur était une sorte de discipline sportive. En effet, il y a vingt ans, on estimait que 10 % des voitures d’occasion vendues en Belgique affichaient un kilométrage bidouillé, situation qui nuisait autant aux consommateurs qu’aux professionnels sérieux, victimes d’une image peu flatteuse.
La solution est née d’une collaboration large entre les fédérations professionnelles (Febiac, Traxio), les centres de contrôle technique, les clubs automobiles (Touring, VAB) et les autorités fédérales. Le système a depuis fait ses preuves, puisqu’en 2024, on ne recensait plus que 1.500 cas de fraude.
Un document qui évolue au rythme de l’automobile
Le Car-Pass d’aujourd’hui n’a plus grand-chose à voir avec celui de 2006. « Il contient bien plus d’informations que le simple historique kilométrique », rappelle Michel Peelman, administrateur délégué. En dix ans, le contenu s’est enrichi : échange de données transfrontalières avec les Pays-Bas en 2016, ajout des normes Euro et émissions en 2019, intégration des données des véhicules connectés en 2020, puis de l’historique d’entretien et de l’autonomie électrique en 2024, mention d’une campagne de rappel en 2025…
La prochaine étape arrivera le 1er janvier 2026, avec la mention (volontaire) de l’état de santé de la batterie. Un indicateur clé pour les acheteurs d’électriques, qui pourrait bientôt devenir aussi important que le kilométrage lui-même. Bref, on n’arrête pas le progrès, et Car-Pass le suit de près.
