Une Tesla autonome écrase des (faux) enfants
Tesla vante régulièrement les mérites de son mode de conduite appelé — par abus de langage — « Full Self-Driving » (FSD en abrégé), notamment en dévoilant récemment une vidéo de l’un de ses modèles négociant tranquillement le croisement de la place de l’Étoile à Paris (autour de l’Arc de Triomphe), cauchemar de bon nombre d’automobilistes.
Un test mené aux États-Unis vient en revanche remettre sérieusement en question les capacités réelles du système à s’adapter à son environnement en situations plus complexes. Par huit fois, la voiture, lancée sur son mode autonome, a échoué à s’arrêter à hauteur d’un bus scolaire. Aux États-Unis, il est en effet obligatoire de s’arrêter, y compris en sens opposé, lorsqu’on approche d’un bus scolaire (les célèbres bus jaunes) ayant activé ses feux clignotants. Certains d’entre eux sont également dotés d’un panneau « Stop » déployable, également ignoré par le système. Les mannequins mobiles représentant des enfants traversant la rue étaient alors inévitablement percutés et renversés, avec les conséquences dramatiques que l’on peut imaginer dans la vie réelle.
Une vidéo glaçante… mais partiale ?
La vidéo publiée sur le site du groupement à l’origine de ces tests fera à coup sûr froid dans le dos de tous les parents. Le petit bémol ? Ce test et cette vidéo ont été réalisés par The Dawn Project, un groupe notoirement anti-Tesla, qui milite activement pour l’interdiction pure et simple de la conduite autonome, et plus largement contre le déploiement de l’intelligence artificielle. De quoi jeter le doute sur la légitimité de la publication. Néanmoins, la répétition de l’échec à s’arrêter ou même à éviter les enfants pose de sérieuses questions. De son côté, Elon Musk s’est dit « super-paranoïaque sur la sécurité », mais a confirmé que « la première Tesla qui ira seule de l’usine au domicile de son propriétaire » était attendue pour le 28 juin.



