Les Italiens sont mécontents de la stratégie de Stellantis

il y a 4 mois Quentin Pannaud

Après l’affaire des Alfa Romeo Junior et Fiat Topolino, le groupe Stellantis est à nouveau dans le viseur des politiques italiennes. En cause, l’usine marocaine de Kénitra.

Les années Stellantis passées sous le giron de Carlos Tavares ont attiré les foudres du gouvernement et des hommes politiques italiens, qui accusaient le groupe de trop privilégier les marques françaises (et une gouvernance française) au détriment des marques italiennes. La délocalisation de modèles vers d’autres marchés (Grande Panda, Topolino, Alfa Romeo Junior, Lancia Ypsilon…) avait mis le feu aux poudres, et l’Italie avait volontairement mis des bâtons dans les roues de Stellantis. L’Alfa Romeo Milano avait dû être renommé Junior en urgence car il n’était pas assemblé dans la péninsule et constituait « un affront » à la capitale du Piémont, tandis que la Topolino avait été interdite d’afficher un drapeau Italien, à cause de sa production marocaine. 

L’usine marocaine de Kénitra dans le viseur de la Ligue

Un autre bras de fer nous parvient aujourd’hui, à propos de l’usine marocaine de Kénitra, justement. C’est là-bas que sont assemblées les Fiat Topolino, Citroën Ami et Fiat Tris, et Stellantis vient d’annoncer un plan d’investissement de 1,2 milliard d’euros pour agrandir l’usine, avec pour objectif de doubler la production, de 200 000 voitures assemblées à l’année aujourd’hui à 530 000 demain. « Nous sommes choqués par la décision absurde de Stellantis d'investir des milliards en Afrique du Nord et d'embaucher des travailleurs au Maroc, alors que, pendant des décennies, l'entreprise a bénéficié allègrement de l'argent distribué par les caisses publiques italiennes”, a ainsi affirmé la Ligue, parti italien d’extrême droite. Car outre les voiturettes susmentionnées, Stellantis voudrait relocaliser une partie de la production de la Fiat Grande Panda et de la Citroën C3 dans le pays, qui ne sont pourtant pas assemblées en Italie. La Ligue fustige aussi les promesses non tenues par le groupe : celles de tripler la production à Melfi et de produire trois nouvelles Alfa Romeo à Cassino. L’Italie mettra-t-elle un ultimatum à Stellantis, comme elle l’avait fait en 2024, en menaçant de lui supprimer ses financements ? Il n’y a qu’un pas. 

Mots-clés: Insolite Fiat Alfa Romeo

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