Le sauveur de Ferrari… passe à l’ennemi

il y a 5 mois Laurent Zilli

Si vous pensez que faire de Ferrari l’une des entreprises les plus profitables du monde est l’apothéose d’une carrière, détrompez-vous. Un ancien boss de la marque relève le défi d’en faire autant avec la rivale éternelle.

Pour les fans de F1 et les amoureux de l’automobile en général, ce nom est bien connu : Luca di Montezemolo. Membre d’une famille aristocratique italienne, l’homme a une carrière assez incroyable. En 1973, à 26 ans, il est engagé chez Ferrari, où il est assistant d’Enzo et directeur de la Scuderia. Sous sa direction, cette dernière recrute Niki Lauda et remporte trois titres constructeurs consécutifs, et deux titres pilotes. Puis il quitte Ferrari pour voguer sous d’autres cieux, et y revient en 1991, trois ans après la mort du Commendatore. La marque est alors à la dérive, tant sportivement que commercialement, et c’est Montezemolo qui va, à nouveau, remettre Ferrari sur le chemin du succès. Jean Todt, Michael Schumacher, les années de domination sans partage, et aussi le retour d’excellentes voitures de sport avec la F355, c’est lui. Montezemolo quitte Ferrari en 2014. Il a alors 67 ans, et peut se reposer en siégeant tranquillement dans une multitude de conseils d’administration. C’est ce qu’il fera, jusqu’à il y a quelques jours.

Du rouge à l’orange

Quelques jours avant le GP de F1 d’Autriche, la nouvelle est en effet tombée : Luca di Montezemolo est nommé administrateur de… McLaren Holdings ! Cette société dirige notamment McLaren Automotive (les voitures de sport), ainsi qu’une partie de l’activité sportive, dont la F1. Comme en 1991, sa mission est de mettre le constructeur sur la voie du succès commercial. La différence est qu’il pourra cette fois s’appuyer sur l’image d’un team de F1 en pleine gloire, bien parti pour remporter un second titre constructeur de suite. Dans « les milieux autorisés », la surprise est énorme de voir une figure si emblématique de l’histoire de Maranello passer « à l’ennemi ». Mais après tout, business is business, et pourquoi Montezemolo, à bientôt 80 ans, ne tenterait-il pas d’ajouter à son palmarès le sauvetage d’une seconde marque de prestige ?
Notez au passage que l’Italien n’est pas seul dans sa mission. McLaren a en effet aussi recruté un certain Torsten Müller-Ötvös. Lui aussi a fait beaucoup de bien à une marque prestigieuse, puisqu’il a dirigé Rolls-Royce de 2009 à 2023, contribuant énormément au rajeunissement de l’image.
En clair, McLaren va devenir LA marque en vue ces prochaines années. Hâte de voir ça.

Mots-clés: Insolite Ferrari McLaren

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