Entre tôlés et polémiques, rien ne va plus pour Jaguar
La tempête médiatique autour du rebranding de Jaguar ne faiblit pas. Dernier coup de tonnerre en date : Donald Trump lui-même s’invite dans la polémique. Sur son réseau Truth Social, le président américain a violemment critiqué la récente campagne de communication de Jaguar, la qualifiant de « désastre total » et l’accusant d’être trop « woke ». Selon lui, cette stratégie marketing aurait précipité le départ d’Adrian Mardell, PDG de Jaguar Land Rover, parti selon Trump « dans la honte ». Officiellement, Mardell part à la retraite après 35 ans de carrière, sans lien avec la campagne controversée, même s’il en était bien l’instigateur.
Jaguar face à un dilemme
Cette dernière avait déjà suscité un tollé auprès des clients, des journalistes et simplement du public, certains lui reprochant de ne même pas avoir montré de modèle dans son spot. Donald Trump, en croisade contre la culture woke, en a fait un nouveau cheval de bataille, opposant Jaguar à American Eagle, qu’il félicite pour son « patriotisme affiché ». Et en coulisse, le climat est tendu. Le successeur de Mardell, PB Balaji, ingénieur chevronné et ex-directeur financier de Tata Motors, prend les rênes de JLR à un moment critique. Car malgré une amélioration des résultats financiers, la relance tant attendue tarde à se concrétiser. Le Range Rover électrique, censé incarner l’avenir de la marque, voit son lancement repoussé à 2026, tout comme la Jaguar Type 00 et le Defender électrique. Pour Jaguar, en pleine transition, la marque fait face à un dilemme critique : séduire une nouvelle génération de clients, plus riches, plus jeunes et plus « lifestyle », sans perdre pour autant l’héritage qui a fait sa renommée. Pour l’heure, l’écho des critiques résonne plus fort que celui des moteurs...


