BYD fait un pied de nez à l’Europe

il y a 1 sem. Laurent Zilli

Quand l’Europe a décidé d’instaurer une surtaxe à l’importation sur les voitures électriques venues de Chine, certains constructeurs ont décidé d’installer des usines en Europe. Et puis finalement, non.

Comme au « bon vieux temps » du protectionnisme, certains avaient peut-être imaginé que la taxe chinoise sur les voitures électriques, instaurée pour contrebalancer des pratiques commerciales douteuses de la part du gouvernement chinois, allait accessoirement créer de l’emploi en Europe. Ainsi BYD, par exemple, avait annoncé la construction d’une immense usine en Hongrie, capable de sortir 150.000 voitures par an au début, puis jusqu’à 300.000 voitures par an. Viktor Orbán, l’autoritaire dirigeant hongrois, qui n’aime l’Europe que quand ça l’arrange, se frottait les mains. Mais c’était aller un peu vite, car les argentiers du géant automobile chinois ont fait les comptes et ont trouvé un meilleur plan.

Pas de taxe

À quelques milliers de kilomètres de là, un autre chef d’État autoritaire dirige un pays où la main-d’œuvre est encore moins chère qu’en Hongrie. Vous avez reconnu Erdoğan et la Turquie. Oui, BYD produit bien quelques dizaines de milliers de voitures en Hongrie, mais c’est en attendant que soit finalisée l’usine turque, où sera transférée la vraie production de masse. Du côté de Budapest, on fait la grimace. Du côté de BYD, on se réjouit : non seulement on produit en Turquie pour moins cher qu’en Hongrie, mais la Turquie étant en outre un partenaire commercial privilégié de l’Europe, les voitures importées chez nous le seront sans surtaxe. Elle est pas belle, la mondialisation ?

Mots-clés: Insolite BYD

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