BMW M2 CS, 600 € par cheval

Chez Porsche, c’est la GT3, chez BMW, c’est la CS. Deux lettres pour désigner les versions ultimes de modèles déjà éminemment sportifs. Et en l’occurrence, la voiture concernée est la M2, considérée par beaucoup comme l’unique et véritable gardienne de la pure tradition M. Voici donc la M2 CS, plus puissante, plus légère, plus pure que la M2, mais aussi terriblement plus chère. Mais parlons d’abord de l’allure de la voiture, avec notamment le châssis abaissé de 8 mm, les jantes spécifiques 19’’ à l’avant, 20’’ à l’arrière, cette carrosserie toujours aussi musclée et, la nouveauté, cette porte de coffre à spoiler « duck tail » intégré. BMW ne mentionne aucune réelle fonction aérodynamique pour cet appendice, mais il participe en tout cas à l’allègement de la voiture, puisque la porte de coffre est réalisée en CFRP, ou « plastique renforcé à la fibre de carbone ».
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Le même matériau est également utilisé pour la console centrale, et c’est du vrai carbone qu’on retrouve pour les coques des sièges baquets, les rétros extérieurs, le diffuseur et, en option, pour le toit. Au total, dans son édition spéciale qui reçoit le toit carbone en série, la M2 CS perd jusqu’à 30 kilos par rapport à une M2 classique, soit une masse inférieure à 1.700 kilos. Parallèlement, les ingénieurs ont retravaillé le 6 cylindres 3.0 litres pour en tirer 50 ch et 50 Nm de plus, soit au total 530 ch et 650 Nm, qui sont envoyés aux seules roues arrière. Mais la seule possibilité est, hélas, de passer par une boîte auto 8 rapports. Bien sûr, la voiture a été entièrement reparamétrée, du châssis adaptatif à la direction, en passant par le différentiel et les innombrables réglages personnalisables. Bref, nul ne peut douter que la BMW M2 CS sera une machine infiniment passionnante à conduire. Mais elle ne se donnera pas à tout le monde, puisque son tarif indicatif en Allemagne est de quelque 110.000 €, contre 76.000 € chez nous pour la « simple » M2. Ça fait tout de même 50 % d’augmentation, et 600 € par cheval supplémentaire. Il paraît que quand on aime, on ne compte pas.