Des marques sacrifiées pour sauver Stellantis ?
La méthode Filosa, chargé de remettre Stellantis sur les rails, est désormais claire. Fini la chasse obsessionnelle aux marges et les coupes de coûts systématiques, qui ont notamment distendu le lien avec les clients et les concessionnaires. Le remède passe par un recentrage sur le volume, le service client et, surtout, des prix plus accessibles. Filosa serait prêt à accepter des marges plus faibles à court terme pour relancer les ventes et permettre aux usines de tourner à plein régime.
Côté produit, le plan, déjà partiellement en place, va de la baisse des ambitions électriques jugées trop agressives, au retour de motorisations emblématiques comme le V8 Hemi, en passant par une gamme davantage dictée par la demande réelle que par des objectifs purement financiers.
Un portefeuille de marques sous tension
Cette remise à plat va plus loin qu’il n’y paraît. Selon des sources proches du dossier citées par Reuters, Filosa examine aussi de près le portefeuille de 14 marques du groupe. Des enseignes comme DS ou Lancia sont clairement citées comme « sur la sellette » si elles ne parviennent pas à démontrer rapidement leur pertinence.
Pour Stellantis et son nouveau patron, l’enjeu est majeur : restaurer la crédibilité du groupe après plusieurs années de stratégie perçue comme déconnectée du terrain. Reste à voir si ce retour aux fondamentaux suffira à inverser une dynamique négative installée de longue date.


