Volkswagen a besoin de 10 milliards d’euros

il y a 9 mois | Laurent Zilli

« La maison est en feu », a déclaré le CEO de VW lors d’un discours devant quelque 2.000 managers de la marque, à qui il est demandé de faire de drastiques économies.

La plus grande marque européenne n’est manifestement pas dans sa plus grande forme. C’est en tout cas ce qu’il ressort de la rencontre entre Thomas Schäfer, grand patron de la marque VW (à ne pas confondre avec le groupe VW), et plus de ses 2.000 managers. Il a dit durant sa présentation que « The roof is on fire » (expression anglo-saxonne exprimant un net sentiment d’urgence), et l’a expliqué par le fait que l’entreprise laissait trop grimper les coûts, dans bien des domaines. Il a ensuite indiqué que les prochains mois allaient être particulièrement rudes pour la marque.

Economies

Il en a donc appelé à ses managers à mettre en place des programmes de performances qui permettront d’accumuler les « petits gains », qui se solderaient par une économie totale de… 10 milliards d’euros en 3 ans ! Sont pointés du doit les structures de l’entreprise et les procédures, jugées trop complexes, trop lentes et trop rigides. C’est donc là que seraient concentrés les efforts, mais on n’imagine pas comment la marque peut économiser autant en si peu de temps, sans passer par la case « réduction des troupes ». Et comme peu de choses ont été dites sur ce qui a causé une telle situation, nous nous lançons dans les suppositions. Il semble assez clair que VW soit victime de sa volonté de virer vers le 100% électrique à assez brève échéance, avec les investissements colossaux que cela implique. Investissements rentabilisés bien moins vite que prévu en raison de la très lente progression des ventes de voitures électriques en Europe, et par la forte baisse des parts de marché de VW en Chine, où la marque est en plus prise dans une impitoyable guerre des prix. Là-bas, le prix d’une ID.3 est descendu jusqu’à 16.000€, on voit donc mal comment le constructeur peut réaliser le moindre profit.

Voilà donc comment une transition électrique trop rapide, négativement influencée par des éléments très volatils (des crises mondiales qui font exploser le prix des matières premières) fait déjà vaciller ce qui est en principe la marque la plus puissante d’Europe. A qui le tour ?

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