Peugeot Polygon Concept, le futur du Lion
Ce n’est pas tous les jours que Peugeot présente un vrai concept-car, et quand c’est le cas, on en prend en général plein les yeux. C’est à nouveau le cas avec la Polygon, qui se présente sous les formes très angulaires (comme le concept Inception de 2023) d’une compacte hatchback de moins de 4 mètres. C’est donc la première bonne nouvelle : ce n’est ni un SUV, ni une péniche roulante. On est dans un univers populaire, potentiellement abordable. C’est d’ailleurs ce que permettent d’envisager d’autres caractéristiques décrites par Peugeot, telles que l’impression 3D des coques de sièges, les mousses et revêtements moulés d’un bloc et, globalement, une conception grâce à laquelle la Polygon comporte beaucoup moins de pièces qu’une voiture actuelle normale. Gage d’économie, de légèreté et donc de plaisir au volant.
C’est là, probablement, que nous émettons une réserve. Car on retrouve dans la Polygon le volant rectangulaire Hypersquare, déjà vu dans l’Inception. Ce volant est associé à une direction « Steer-by-Wire ». Autrement dit, il n’y a plus de lien physique entre le volant et les roues, tout est géré électroniquement. Ce volant tourne à moins de 180° d’une butée à l’autre, c’est donc le système, en fonction de la vitesse de la voiture, qui décide de la démultiplication, maximale en ville, réduite à haute vitesse. Nous avons eu la chance de tester ce système sur une « mule ». Oui, c’est une technologie bluffante, mais est-ce intéressant ? À notre avis, non. Et sachez ceci : nous avions essayé un système en tous points similaire il y a plusieurs années, chez Lexus. Le système devait être commercialisé l’année suivante, mais ce n’est toujours pas le cas. Or, comme on l’a plusieurs fois constaté dans l’histoire récente, si Lexus (donc Toyota) ferme une porte technologique, c’est qu’elle est sans avenir. À bon entendeur…
205, es-tu là ?
Au rang des idées intéressantes, en revanche, on retiendra la dalle LED couchée juste derrière le volant, qui projette les infos sur le pare-brise, en grand format. Et aussi les infinies possibilités de personnalisation, qu’il s’agisse de teintes, d’habillage ou d’accessoires adaptés à la vie de chacun à clipser dans l’habitacle.
Enfin, parlons du look. Certes, c’est très futuriste et peut-être indigeste pour certains. Mais regardez les « griffes » LED qui passent de la verticale à l’horizontale sur les faces avant et arrière. Regardez ces petites formes oblongues sur le montant arrière. Regardez ces blocs optiques arrière de forme carrée. C’est nous, ou ceci est une réinterprétation de la 205, modèle d’une importance capitale pour Peugeot, puisqu’elle sortit la marque d’un mauvais pas ? Juste un symbole, ou une prophétie ? Qui vivra verra.
