Les voitures de société ont de moins en moins la cote auprès des entreprises

il y a 3 mois | Nicolas Morlet

Alors que les véhicules professionnels représentent une part record des immatriculations de véhicules neufs en Belgique, la proportion de travailleurs ayant droit à une voiture de société a reculé en 2023, pour la première fois depuis des années.

L’an dernier, 14,6% des travailleurs belges disposaient d’une voiture de société selon une étude de la société de ressources humaines SD Worx. Ils étaient 14,8% l’année précédente. Un léger recul donc, mais un recul quand même, alors que ce chiffre connaissait une croissance continue depuis de nombreuses années.

Concrètement, ce sont surtout les moins de 30 ans, et plus encore les moins de 25 ans qui disposent moins d’une voiture de société. Pour ces derniers, la part est carrément passée de 7,3% à 1,8%  d’une année à l’autre ! Une différence qui s’explique par le fait que la plupart des employeurs fournissent cet avantage seulement à partir de la première année d’ancienneté. Et pour ceux qui en disposent, il s’agit d’un outil pour attirer les jeunes ayant des talents spécifiques dans deux tiers des cas ; des « voitures salaires », selon l’enquête. A partir de 30 an en revanche, plus de la moitié des voitures sont des voitures de fonction, pour des emplois avec des visites de clients ou dans la construction, qui nécessitent de nombreux déplacements.

Des coûts qui explosent

Si les entreprises sont plus regardantes à offrir une voiture de société qu’auparavant, c’est que les coûts ont considérablement évolué en quelques années. En 5 ans, les employeurs dépensent près d'un quart de plus pour les voitures de société. La valeur médiane du catalogue pour une nouvelle voiture a même augmenté de 10 % au cours de l’année dernière ! Ainsi, en 2023, ce prix médian était de 40.281€, contre 36.630€ douze mois auparavant.

Un marché retourné

L’étude nous livre encore quelques chiffres intéressants, notamment sur la motorisation des voitures de société. Alors qu’il représentait plus de 92% des voitures de société début 2016, le diesel a connu une chute vertigineuse, étroitement corrélée aux décisions politiques de « verdissement » du parc automobile. Sa part de marché n’était plus que d’environ 8% en 2023. Sur la même période (2016-2023), les électriques sont en revanche passées de 0,17% à… 31,49% !

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