Essai Nouveauté - Omoda 9 SHS : Le Chinois qui aime l’essence (mais pas trop)

il y a 1 mois

Il n’y a pas que l’électrique, dans la vie. Et même en Chine, certains constructeurs l’ont bien compris. L’Omoda 9 SHS est hybride, et arrive donc à point nommé pour servir une partie des clients qui se sentaient oubliés par la grande transition.

Omoda, c’est une marque du groupe Chery, l’un des géants automobiles chinois qui, avec ses 2,6 millions de voitures vendues en 2024, est le quatrième groupe, en volume total, de l’Empire du milieu. Dans son immense catalogue, on trouve déjà plusieurs modèles distribués en Europe, même si leur présence reste encore discrète de notre côté de l’Europe. On pense aux marques Omoda et Jaecoo, noms qui ne vous sont pas inconnus si vous avez passé l’été en Espagne, par exemple. Dans le sud de l’Europe, ces deux marques se sont fait une place en quelques mois seulement, et c’est dans ce contexte que débarque aujourd’hui l’Omoda 9, premier grand SUV hybride rechargeable de la maison, sur le marché belge.

Mieux en vrai

L’Omoda 9 est une machine qu’on classera parmi les « fastback SUV », catégorie particulièrement en vogue en ce moment. Large calandre trapézoïdale, optiques effilées, ligne de toit plongeante : les codes chinois sont là, mais sans tomber dans le générique. L’ensemble dégage une réelle personnalité, mais avouons que ça ne se perçoit pas forcément sur les images. C’est un véhicule qui gagne à être vu en vrai.
Ses proportions (4,78m de long, 1,92m de large) lui donnent une certaine stature, ce qui est probablement son plus grand atout. L’espace à bord est en effet royal, notamment aux places arrière, où on bénéficie d’une garde au toit et d’une très généreuse longueur aux jambes. De quoi voyager vraiment à l’aise, même à trois sur la banquette. En contrepartie, le coffre déçoit un peu. Les 660 litres annoncés paraissent prometteurs, mais le double fond est plus un « local technique » qu’une zone de rangement. Bref, pour un SUV de ce gabarit, ça déçoit un peu.


Reste que l’habitacle de l’Omoda 9 surprend par sa qualité de fabrication, très flatteuse pour un modèle qui démarre à 52.900€. Les matériaux sont agréables, l’assemblage convaincant et, surtout, la marque a fait le choix de conserver de vrais boutons physiques. Climatisation, volume, fonctions essentielles : tout tombe sous la main sans qu’on y pense, ce qui contraste avec les intérieurs « tout tactile » de nombreux concurrents chinois (et pas que). Les connaisseurs reconnaîtront même la boutonnerie manifestement achetée à Mercedes, et franchement, il y a pire.

All inclusive

Dès la version d’entrée de gamme, l’Omoda 9 déroule une liste d’équipements qui ferait pâlir plus d’un constructeur établi. Affichage tête haute, sièges électriques chauffants et ventilés, caméra 360°, aides à la conduite complètes, toit panoramique, connectivité avancée : la liste est interminable. Là encore, Chery joue la carte du rapport prix/prestations ultra-concurrentiel, avec un équipement qui ne nécessite quasiment aucun supplément. C’est simple : on achète le modèle, on n’ajoute rien. Mais avant de démarrer, on retire des choses : toutes les alertes intempestives, aux réglages beaucoup trop sensibles, auxquelles n’échappent décidément aucun modèle conçu en Chine, y compris les Volvo.

Confort d’abord

Sous le capot, l’Omoda 9 associe un moteur 1.5 turbo essence 150 kW à un moteur électrique alimentée par une batterie de 34,5 kWh. La puissance totale dépasse 500 chevaux, transmise aux quatre roues via une boîte automatique trois rapports assez intéressante. Le poids atteint environ 2,3 tonnes, une masse qu’on attend plus de la part d’un modèle 100% électrique que d’un PHEV.
En pratique, le système hybride gère intelligemment les transitions. On peut rouler une bonne centaine de kilomètres en mode électrique, et lorsque le bloc essence est sollicité, l’ensemble se montre à la fois discret et d’une belle douceur. Les accélérations sont franches, réjouissantes, même, mais disons-le : le châssis n’est pas vraiment taillé pour cette cavalerie. Autrement dit, il n’incite pas à la conduite sportive. Le calibrage est clairement pensé pour une utilisation coulée, et c’est comme ça qu’on appréciera vraiment l’Omoda, un véhicule qui rassure, aux reprises musclées, mais qui n’a pas vocation à séduire les amateurs de conduite dynamique.

Conclusion

L’Omoda 9 SHS a largement de quoi intéresser quiconque cherche un grand SUV hybride rechargeable confortable, spacieux, richement équipé, à prix attractif.

L’Omoda 9 SHS en quelques chiffres

Moteur : 4 cyl, essence, turbo hybride plug-in ; 1.499cc ; 537ch ; 650Nm.
Transmission : aux 4 roues
Boîte : auto 3 rapports
L/l/h (mm) : 4.775 / 1.920 / 1.671
Poids à vide (kg) : 2.270
Coffre (l) : 660 – 1.783
Réservoir (l) : 70

Puissance : 537 ch
Prix : 43.719 € HTVA
V-max : 180 km/h
Auton. élec. : 145 km
Conso moyenne : 1,7 l/100 km
CO2 : 38 g/km

Technologie unique au monde

Avec l’Omoda 9 SHS, c’est une technologie inédite qui arrive sur le marché. En effet, le SUV chinois est le seul véhicule hybride rechargeable doté de la technologie Quad-Motor AWD PHEV. Autrement dit, le moteur thermique n’est pas accompagné d’un moteur électrique, mais de quatre, donc un par roue. C’est cette particularité qui fait du Omoda 9 un plug-in capable d’abattre le 0 à 100 en 4,9 secondes, de parcourir 145 km en mode électrique, pour une autonomie totale de plus de 1.100 km. Cette technologie a valu un prix spécial au véhicule lors de l’élection Car of The Year du magazine espagnol Ejecutivos.

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