Cadillac de retour au sommet
Elle mesure 5,5 m de long, affiche un design pour le moins audacieux, est entièrement faite à la main et, avec un prix de base de quelque 300.000 €, elle entend se positionner en concurrente de Rolls-Royce. Plus précisément de la Spectre, avec qui la Cadillac Celestiq partage le fait d’être… entièrement électrique. Tout comme la noble Anglaise, l’ambitieuse Américaine a d’ailleurs immédiatement trouvé énormément d’amateurs, qui ont compris que dans cette catégorie où le confort et la fluidité de conduite priment sur les performances et l’autonomie, la transmission électrique est plus à sa place que n’importe où ailleurs. C’est donc un véritable événement de retrouver Cadillac à ce niveau de la hiérarchie automobile. La marque y était certes à ses débuts et jusque dans les années 1950-1960, mais elle s’était ensuite endormie sur ses lauriers, avait péché par excès de confiance. Elle avait donc fini par être surclassée et ringardisée, non pas par Rolls-Royce ou Bentley, mais par Mercedes, BMW et Audi.
Capteurs de châssis
Cadillac a très lentement remonté la pente, et c’est avec le nouveau marché du superluxe électrique qu’elle revient à son plus haut niveau. Et elle le fait avec un réel argument technologique dont elle a l’exclusivité : des capteurs de châssis développés par ZF, qu’on connaît surtout pour ses boîtes automatiques. Plutôt que d’être montés dans les amortisseurs, ces capteurs sont installés directement dans les pivots des suspensions. D’après ZF, cela permet de déterminer bien plus vite ce que les roues rencontrent (nid-de-poule, ralentisseur, etc.) et d’adapter tout aussi vite les réactions du châssis piloté, pour offrir un confort jamais vu. Les autres avantages sont la compacité, le poids, et le coût moins élevé de ces nouveaux capteurs.
Tout cela donne donc une Cadillac à la hauteur d’une Rolls ? Esthétiquement, tout est question de goût. Pour ce qui est de la douceur sur la route, nous espérons pouvoir en juger un jour, mais il n’est pas prévu que la Celestiq traverse l’Atlantique.



