Toyota dénonce les « fausses hybrides »
Si l’on oublie les expérimentations du début du XXe siècle, restées sans lendemain, on peut en effet considérer que Toyota est le constructeur qui a lancé et popularisé la voiture hybride. On peut donc comprendre qu’il adopte la posture de gardien du temple et dénonce l’utilisation galvaudée de la dénomination. C’est le directeur Ventes & Marketing de Toyota Australie qui est récemment monté au créneau, dans une interview accordée à un magazine local : « (…) Chez Toyota, on va remettre un peu d’ordre : il y a les hybrides conçus pour l’efficacité, les hybrides conçus pour la performance, et puis il y a les systèmes mild hybrid 48 volts. Et pour nous, un système 48 volts, ce n’est pas un vrai hybride. » Son argument technique étant que les assistances 48 V n’ont pas la capacité d’offrir un fonctionnement 100 % électrique à un véhicule, et ne se qualifient donc pas pour une appellation « hybride ». À cela, nous répondons : « Minute, papillon ! »
HiLux
Premièrement, il faudrait informer ce monsieur qu’en Europe, il y a au catalogue Toyota une version 48 V du pick-up HiLux, présentée comme hybride. Pourtant, en effet, ce système ne peut entraîner seul le véhicule. Cela, contrairement à certains systèmes 48 V proposés de longue date chez Suzuki ou Stellantis, et plus récemment chez VW, qui peuvent fonctionner en 100 % électrique jusqu’à 50 % du temps en ville. Il faut certes faire preuve d’une grande douceur avec l’accélérateur pour optimiser ces phases, mais exactement comme c’était le cas avec les toutes premières générations de la… Toyota Prius. Mais soit, on n’en voudra pas à un directeur marketing australien de prêcher pour sa paroisse, et de ne pas forcément connaître toutes les technologies de par le monde…


