Confirmation du recul de l’électrique en Europe
L’ACEA vient de publier les chiffres complets des ventes de voitures dans l’UE au cours de l’année écoulée. Globalement, le marché n’est pas si mal en point qu’on veut bien le dire, puisqu’avec quelque 10,632 millions de nouvelles voitures livrées, il est stable, et même en progression de 0,8 %. Quand on regarde dans le détail, on constate que les Européens se détournent de tout ce qui nécessite une prise : les hybrides rechargeables reculent de 6,8 % (pour tomber à 7,1 % de parts de marché), tandis que les 100 % électriques perdent 5,6 % de ventes et passent ainsi de 15 à 13,6 % de parts de marché. On est loin des 20 % ambitionnés par Bruxelles, qui permettraient aux constructeurs de rester dans les clous des normes européennes.
Les hybrides cartonnent
Les résultats montrent aussi une baisse des voitures essence (-4,8 %) et diesel (-11,4 %). Finalement, tout le monde perd, sauf les hybrides, qui affichent une progression de 20,9 % des ventes. Mais là, il est important d’introduire une nuance. Dans sa classification, l’ACEA ne fait pas la distinction entre full hybride, autrement dit les hybrides classiques « à la Toyota », pour prendre une référence connue de tous, et les « mild hybrid ». Ces derniers sont en fait des modèles essence ou diesel, partiellement assistés d’un système électrique de 12, 24 ou 48 V, comportant éventuellement un moteur d’une vingtaine de chevaux. Ces hybridations douces sont présentes de chez Dacia à chez Bentley, et il est de plus en plus rare qu’un moteur « classique » ne soit pas flanqué de ce type d’hybridation. Conclusion ? L’hybride augmente certes sur le plan statistique, mais dans la pratique, c’est un moteur classique que la majorité des Européens achètent : les ventes de voitures essence et hybrides cumulent en effet plus de 64 % de parts de marché. Le public a parlé !


