Mitsubishi Grandis : la guerre des clones

Après une décennie plus que compliquée pour Mitsubishi Motors en Europe, le constructeur japonais avait noué un partenariat stratégique avec Renault au début des années 2020 pour se relancer sur le continent à moindre frais. Comprenez : récupérer des modèles du losange, y apposer ses logos et les vendre dans son réseau commercial. Ce projet se concrétisait en 2023 avec le lancement de deux modèles : la citadine Colt, basée sur la Renault Clio, et le crossover ASX basé sur le Renault Captur. Si ces modèles dont identiques jusque dans leurs motorisations et leurs équipements, Mitsubishi les a dotés d’une face avant spécifique et d’un argument de vente imbattable : une garantie 8 ans ou 160 000 km, contre deux ans kilométrage illimité chez Renault. Une stratégie censée aider la marque à « augmenter ses ventes de 20% à 30% » sur le continent.
Le Symbioz devient Grandis
Aujourd’hui, un troisième modèle rejoint la gamme : le Grandis. Vous le connaissez sans doute pour deux raisons : la première c’est que cette appellation fut déjà utilisée sur un grand monospace entre 2003 et 2011, la seconde c’est que ce nouveau modèle est en réalité un clone du Renault Symbioz. Après l’ASX, Mitsubishi s’offre donc son grand frère, qui lui permet d’hériter d’un SUV à grand coffre et de se faire une place sur le segment C, où l’Eclipse Cross est en fin de vie. Les deux modèles diffèrent très peu, et le Grandis récupère les deux motorisations du Symbioz : un 1.3L micro-hybride de 140 ch, et un 1.8L full hybride de 156 chevaux. La garantie 8 ans/160 000 km est bien proposée, ce qui lui donnera « un petit truc en plus » par rapport au Symbioz.