Le nouveau Lada Azimut a la lourde tâche de relancer la marque

Depuis le retrait des constructeurs occidentaux en 2022, le marché automobile russe a été offert en pâture aux marques chinoises. Chery, Haval, GreatWall, GAC : 7 des 10 marques les plus vendues dans le pays l’année dernière venaient ainsi de l’Empire du Milieu ! Et dans ce contexte, Lada, toujours numéro 1 des ventes, est dans une situation délicate. Abandonnée par Renault, la marque est restée longtemps sans stratégie claire, ni plan produit audacieux. Un chapitre que les pontes de Togliatti espèrent aujourd’hui refermer avec l’Azimut, un nouveau SUV de segment B qui rêve de grapiller des parts de marché aux Chinois, et remettre Lada sur les rails du succès. Rassurez-vous, il ne remplacera pas tout de suite l’indéboulonnable Niva (qui reste toujours proposé malgré ses 48 ans d’âge !) mais sera plutôt une alternative moderne et connectée du mythique « SUV » de la marque.
Un look de baroudeur mais pas de prétentions 4X4
Le style de l’Azimut se veut moderne et musclé, avec une garde au sol exagérément haute, une face avant très verticale, et des gros plastiques de carrosserie. L’habitacle est tout aussi soigné, avec une planche de bord ultra-moderne (pour une Lada, entendons-nous), un écran central tactile, une sellerie biton et des matériaux qui semblent plus léchés que les productions passées et actuelles de la marque. Ne lui parlez pas en revanche d’électricité, ni même d’hybridation, le modèle est 100% thermique. L’offre repose sur trois blocs essence : un 1.6L de 120 ch et un 1.8L de 132 ch, d’origine Lada, et un 1.5L Turbo de 150 ch emprunté à la concurrence. Malheureusement, et c’est ce qui nous fait croire que le Lada Niva a encore de beaux jours devant lui, cet Azimut ne propose pas de transmission intégrale, rédhibitoire pour une bonne partie des acheteurs russe évoluant régulièrement dans les steppes et la taïga.