Stellantis et Renault plaident pour la petite voiture

Dans une interview conjointe accordée au quotidien français Le Figaro, John Elkann, patron ad interim de Stellantis, et Luca de Meo, patron de Renault, se sont accordés à dire que sans décision concrète de la Commission concernant les petites voitures, les fermetures d’usines en Europe seront inéluctables. Comme ils l’expliquent, les décideurs européens n’ont cessé d’édicter des règles de plus en plus contraignantes, en les basant uniquement sur une vision globale de ce qu’est une automobile. Mais si ces règles sont applicables à certaines catégories, moyennant une augmentation du prix de vente, cette augmentation n’est pas envisageable pour les plus petites citadines. Et voilà comment un segment est actuellement déserté par la majorité des constructeurs.
France, Espagne, Italie
D’après Elkann et de Meo, il reviendrait notamment à la France, à l’Espagne et à l’Italie de lancer une initiative, puisque la demande pour des petites voitures simples et abordables est encore très forte dans ces pays. Ces constructeurs, expliquent-ils, sont au cœur de l’industrie de la voiture « en Europe pour les Européens », les marques allemandes premium s’intéressant plus à l’export. Et quelles seraient les initiatives à prendre ? Là, les deux patrons n’avancent aucune piste, si ce n’est celle de réglementations allégées, en matière d’émissions notamment, pour les plus petites voitures. De fait, on est aujourd’hui face à un paradoxe : sous prétexte de rendre la voiture plus écologique, on les a rendues plus lourdes et plus énergivores, tandis que les autos les moins gourmandes en ressources ont été condamnées. L’Europe entendra-t-elle ?