Mazda croit aux e-carburants
Rappel des faits. Suite à l’opposition de l’Allemagne, les moteurs thermiques ne seront finalement pas interdits à partir de 2035, mais ceux-ci devront uniquement utiliser des carburants synthétiques neutres en CO2. Les partisans de la voiture électrique et rien qu’électrique sont immédiatement montés au créneau : les carburants synthétiques sont une aberration, jamais on n’en produira en quantité suffisante, et le coût énergétique est absurde, et le prix au litre est délirant, et ce sera uniquement une solution pour les riches. Mais voici qu’une info vient contredire tout cela : Mazda se joint au consortium Rabit, acronyme de Research Association of Biomass Innovation for Next Generation Automobile Fuels, ou Association de Recherche d’innovation en biomasse pour la nouvelle génération de carburants automobiles. En gros, de la recherche sur les carburants synthétiques neutres en CO2.
Gage de crédibilité
En fouillant, on apprend que Rabit a été créé par l’entreprise japonaise ENEOS et Toyota. Les esprits chagrins pourraient dire que Toyota tente par-là de sauver son modèle hybride. Mais pas de quoi accuser Mazda. Ce constructeur n’a pas d’autre dogme, pas d’autre philosophie que d’appliquer la bonne solution au bon usage. C’est pour ça qu’ils n’ont pas monté des moteurs 1.2 litre dans des SUV. C’est pour ça qu’ils ont une voiture électrique qui ne joue pas à « qui a la plus grosse batterie ». C’est pour ça qu’ils viennent de créer un 6 cylindres diesel qui consomme moins de 5.0 l/100 km. Mazda ne donne pas dans le politiquement correct, ni dans la démagogie, ni dans le produit développé par le marketing. Ce n’est pas le marketing qui dirige la marque, mais les ingénieurs. Et au passage, Mazda ne commercialise pas de supercar. Et pourtant, Mazda investit dans les e-carburants, comme dans l’hydrogène, d’ailleurs. Libre à chacun de ne pas y croire, mais l’investissement de Mazda est comme un gage de crédibilité à la piste des carburants synthétiques. CQFD.