L’Aston Martin Valkyrie marque un retour « au bon vieux temps »

C’est officiel, le constructeur anglais a présenté la version course de la Valkyrie, à ne pas confondre avec la version « track only » proposée à quelques clients fortunés. Cette version-là prendra bien part aux championnats WEC et IMSA (l’endurance nord-américaine), dans la catégorie reine des hypercars, les fameuses LMH. Elle affrontera ainsi directement les Ferrari d’usine (gagnantes des deux dernières éditions des 24 Heures du Mans), les Peugeot et les Toyota, ainsi que les voitures LMDh de Porsche, Alpine, BMW, etc. Mais c’est parce que l’Aston Martin est unique en son genre qu’elle renoue avec une grande époque.
V12 atmosphérique
Nous parlons de cette époque, les années 1950 et 60, où les voitures qui remportaient les courses d’endurance, notamment les 24 Heures du Mans, étaient directement dérivées de modèles routiers, et inversement. L’époque où l’on pouvait rêver (et seulement rêver) de s’offrir un jour cette Ferrari, cette Jaguar ou cette Aston Martin qui venait de dominer ses rivales. Ce rêve sera donc de retour en 2025, avec la Valkyrie, actuellement unique voiture du plateau WEC dérivée d’une hypercar de route. Elle en reprend même le fabuleux moteur V12 atmosphérique de 6,5 litres (lui aussi exceptionnel parmi les six cylindres hybrides qui mènent la danse actuellement), mais dégonflé à 680 ch selon la réglementation, contre plus de 1 000 ch pour la voiture de route. Le baptême du feu de cette Valkyrie de course aura lieu le 28 février prochain aux 1 812 km du Qatar. Et ensuite, on espère voir de plus en plus se rétablir le lien entre l’endurance et la route. Tiens, la Ferrari F80 pourrait être une candidate crédible…