Il se vend désormais plus de voitures électriques que de diesels en Belgique !

il y a 2 ans Nicolas Morlet

Un plus grand nombre de véhicules fonctionnant à l’électricité qu’au diesel ont été immatriculés en Belgique au cours du premier trimestre. Une grande première qui illustre le changement en cours sur le marché automobile, surtout auprès des entreprises.

Entre janvier et mars, 15,8% des immatriculations concernaient des voitures purement électriques. C’est 5,5% de plus que l’an dernier à pareille époque. Les voitures à batteries dépassent donc désormais le diesel, qui chute à son plus bas quasi-historique, ne comptant plus que pour 11,2% des immatriculations. C’est 5,1% de part de marché de moins que l’an dernier, mais surtout, le diesel a perdu plus de 20% par rapport à 2020 où il représentait encore un tiers des immatriculations.

La lente érosion de l’essence a commencé

Alors que le nombre d’immatriculations est sensiblement plus élevé que l’an dernier (+27,2%), l’essence confirme la baisse entamée depuis deux ans : 47,4%, soit 1,5% de moins que l’an dernier. Cela se reporte sur les hybrides rechargeables (17,2%, +1) et les hybrides classiques (7,6%, +0,1). Cela signifie que qu’un tiers du marché des véhicules neufs se fait désormais sur des véhicules électrifiés.

Un marché à deux vitesses

Cela signifie-t-il que le Belge se tourne résolument vers l’électricité ? Pas tout à fait, puisque ces chiffres sont tirés vers le haut par les voitures professionnelles et de société. La déductibilité a en effet été revue et favorise grandement les voitures électriques. Raison pour laquelle de nombreux professionnels et entreprises ont déjà sauté le pas. Les chiffres ne mentent pas : sur les véhicules professionnels, la part de voitures 100% électriques grimpe à 21,4%, auxquels s’ajoutent 24% d’hybrides rechargeables. Chez les particuliers, ces deux motorisations réunies n’atteignent pas les 10% de part de marché !

On semble donc malheureusement se diriger de plus en plus vers un marché à deux vitesses, entre ceux qui bénéficient d’une voiture « de société », et les particuliers, pour qui l’électrification reste majoritairement trop chère.

Sous les 100 grammes

Terminons toutefois sur une bonne nouvelle : la moyenne des émissions de CO2 des véhicules immatriculés est passée pour la première fois sous les 100 gr/km. 95 gr/km exactement, soit 10 gr/km de moins que l’an dernier.

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