Geely EX2, la petite électrique qui met la pression

il y a 3 h Laurent Zilli

Avec plus de 500.000 ventes en un peu plus d’un an, la Geely EX2 s’impose comme un phénomène industriel. Derrière ce succès, que révèle vraiment cette citadine électrique à bas prix sur l’avenir du marché européen ?

La Geely EX2 ne joue pas la carte du spectaculaire, mais celle de l’efficacité. Gabarit compact, design consensuel, et fiche technique sans extravagance, avec deux motorisations modestes, des batteries LFP éprouvées et une autonomie correcte pour un usage quotidien. Rien de révolutionnaire sur le papier, mais une voiture pensée pour être produite vite, en grand nombre et à coût maîtrisé. Une approche pragmatique, typique du marché chinois actuel.

Révélateur d’un écart industriel

Son principal atout reste donc son prix, extrêmement bas sur son marché domestique. Un tarif rendu possible par un écosystème industriel intégré, des volumes massifs et des choix techniques rationnels. Face à elle, les citadines électriques européennes peinent à descendre sous les 20.000 €, malgré des discours répétés sur la démocratisation de l’électrique.
Annoncée en Europe à l’horizon 2026, la Geely EX2 ne débarquera sans doute pas au même prix qu’en Chine, puisque normes, taxes et logistique passeront par là. Mais son existence même met en lumière un décalage grandissant : pendant que l’Europe débat du « bon prix » de l’électrique, la Chine produit déjà à grande échelle. Plus qu’une menace directe, la EX2 agit comme un révélateur des fragilités du modèle automobile européen.

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