Quand Trump nuit aux marques américaines

On le sait, la raison invoquée par Donald Trump pour l’instauration de ses surtaxes douanières est un soi-disant déficit commercial avec les autres marchés du monde. Dans le cas du Mexique, les taxes sont aussi un moyen de pression pour que le pays lutte plus efficacement contre le trafic de drogue. Bref, les USA imposent donc des taxes respectives de 35 et 30 % sur les importations venant du Canada et du Mexique. Problème : le « Big 3 » américain (GM, Ford et Chrysler) possède d’importantes usines dans ces pays, qui produisent des véhicules populaires aux USA. Bref, ça coince.
Deal avec le Japon
Entre cela et les taxes sur les composants importés de Chine, cruciaux dans la production de ses VE, General Motors vient d’annoncer que sur le seul second trimestre 2025, les tarifs douaniers de Trump avaient coûté un milliard $ au groupe. Le coût sur l’année entière pourrait atteindre 5 milliards.
Et comme si cela ne suffisait pas, l’administration américaine vient de faire un nouveau sale coup à son industrie. Les USA ont en effet trouvé un accord avec le Japon, dont les importations (voitures incluses) sur le territoire américain ne seront pas taxées à plus de 15 %. Cela signifie que les voitures japonaises, fabriquées au Japon, seront moins taxées que les voitures américaines fabriquées chez le voisin. Ça n’empêche pas la Maison Blanche de présenter le deal avec le Japon comme une « grande victoire pour l’industrie automobile américaine ». Certes, l’idée est que le Japon imposera également moins de taxes aux voitures américaines importées. Mais si le pays des Kei cars aimait les gros pick-ups, ça se saurait…