1.200 km en une charge : test concluant pour la batterie solide de Mercedes
La batterie solide, c’est le graal de l’électromobilité, en raison de sa plus grande densité énergétique, de sa stabilité, de sa sécurité et surtout de sa recharge plus rapide. Son développement s’est avéré plus complexe et plus coûteux que prévu, et c’est pourquoi elle n’est pas encore utilisée dans l’industrie automobile. Mais on y est presque, et Mercedes vient de le prouver. Une berline EQS a été ainsi modifiée pour recevoir une batterie solide identique en taille et en poids à sa batterie lithium-ion classique. Elle a ensuite été envoyée sur la route au départ de Stuttgart, berceau de la marque. Destination Malmö, en Suède, à travers le Danemark.
Un peu de rab
Il y avait dans la voiture deux occupants et 60 kilos de bagages. La température durant le trajet a varié entre 17 et 25°, et la climatisation était active à bord. L’itinéraire avait été optimisé par la navigation spécifique de la voiture, en fonction de la topographie, de l’encombrement des routes, de la température ambiante et des besoins énergétiques pour le chauffage et la climatisation, le tout sans emprunter de ferries. Bien sûr, il s’agissait d’une expérience réaliste, pas d’une opération-escargot : la Mercedes ne s’est donc pas traînée mollement tout au long du périple. Au final, la voiture a parcouru 1.205 km sans arrêt-recharge. Et à l’arrivée, l’ordinateur de bord indiquait qu’il restait du rab dans la batterie, de quoi parcourir 130 km supplémentaires. Un très joli score, qui pourrait éliminer la « range anxiety » freinant encore la progression de l’électrique. On attend tout de même de savoir combien de temps il faudrait pour recharger, et combien de temps il faudra pour que cette technologie se démocratise.
