Le groupe Toyota n'a jamais été fervent admirateur de la voiture électrique, préférant miser sur les moteurs électriques, technologie qu'il maitrise depuis de longues années. Les ingénieurs expliquant par ailleurs à qui veut l'entendre que l'hybridation classique restait la meilleure méthode d'utiliser les ressources (minerais, métaux, terres rares…) pour faire baisser rapidement les émissions de CO2 à l'échelle mondiale, chiffre à l'appui. Toutefois, face à au succès croissant des électriques dans le monde (notamment en Chine) et aux normes de plus en plus drastiques (notamment en Europe), le géant japonais ne pouvait rester les bras croisés plus longtemps. Ce ne sont donc pas moins de 4 nouveaux modèles qui arriveront dans les concessions Toyota, mais aussi Lexus, d'ici la fin de l'année.

C-HR+ : un nom trompeur

Le porte-étendard de cette offensive électrique se nomme C-HR+. Ne vous y trompez pas, il ne s'agit toutefois pas d'une version électrique du modèle hybride ! L'appellation sert surtout à ancrer le modèle dans l'esprit du public, mais en réalité, celui-ci repose sur des dessous spécifiques dédiés aux voitures électriques. Long de 4,52 m (soit 18 de plus que le C-HR hybride), le nouveau modèle adopte un profil plus effilé et plus plongeant, même s'il conserve d'indéniables traits familiers dans le traitement des faces avant et arrière. A bord, c'est la digitalisation qui domine, avec un écran XXL qui pilote toutes les fonctions, deux chargeurs par induction pour smartphone, et une habitabilité des plus correctes, y compris à l'arrière. La qualité de fabrication de l'exemplaire que nous avons pu approcher, toujours pourtant à l'état de pré-série, est remarquable. Techniquement, trois configurations sont au programme : 167 ch avec batterie de 57,7 kWh ou 224 ch avec batterie de 77 kWh; cette dernière étant capable de parcourir plus de 600 km par charge ! Une version à quatre roues motrices de 343 ch est également prévue. La commercialisation est prévue en toute fin d'année, il est donc encore trop tôt pour en connaitre le prix.

Urban Cruiser : Un retour électrifié

Présenté en première mondiale au Salon de Bruxelles, le Urban Cruiser fait son retour dans la gamme. Reprenant une appellation déjà utilisée par le passé, celui-ci s'inscrit dans le segment B-SUV, le plus porteur d'Europe en ce moment. Depuis le Salon, on en sait un peu plus sur ses caractéristiques techniques, notamment son habitabilité, avec un coffre de 416 litres, et une banquette rabattable en trois parties, gage d'une excellent modularité. On en connait aussi l'autonomie désormais : 300 km pour la variante d'entrée de gamme de 144 ch, et jusqu'à 400 km pour la version de 174 ch à la batterie plus généreuse. Une version 4x4 de 184 ch sera également proposée. Si les premiers modèles doivent arriver cet été, Toyota n'a toutefois pas encore communiqué son prix.

Toyota BZ4X et Lexus RZ : Revue de détails

En plus de ces deux nouveautés, les deux modèles électriques existants reçoivent également une multitude de nouveautés. Sur le Toyota BZ4X, cela se traduit notamment par une face avant redessinée et modernisée en adéquation avec le C-HR+, et surtout de nouveaux ensembles moteurs-batteries, eux aussi calqués sur ceux de son nouveau petit-frère (voir ci-dessus). Le SUV de 4,70 m voit ainsi son autonomie maximale portée à 573 km, et une recharge plus rapide grâce au pré-conditionnement de la batterie, de manière automatique ou manuelle.

Quant à son homologue luxueux, le Lexus RZ, il reçoit des améliorations du même acabit. Ses nouveaux moteurs développement 224 ou 380 ch, voire 408 ch pour l'inédite déclinaison 550e F-Sport. Combinés à de nouvelles batteries, de 68 et 78 kWh, ils permettraient d'apporter jusqu'à 100 km d'autonomie supplémentaire par rapport au modèle actuel, selon les versions retenues. Surtout, la nouvelle variante sportive surprend par sa transmission, qui reproduit le fonctionnement d'une boite de vitesses automatique, avec montées en régime et limiteur de régime. Le conducteur peut donc en prendre le contrôle via les palettes au volant pour un sentiment de contrôle accru, et les ingénieurs ont même reproduit les bruits de moteur d'une voiture de sport à moteur traditionnel. Une solution similaire à celle que l'on retrouve dans la Hyundai Ioniq 5N, qu'il nous tarde déjà d'essayer. Celui-ci étrenne aussi le nouveau volant "Yoke" façon joystick comme on en trouve chez Tesla. La commercialisation n'est toutefois prévue qu'à l'automne 2025.