Le paquebot Stellantis a un nouveau capitaine
Ce manager, natif de Naples, était en effet entré chez Fiat en 1999, c’est dire s’il connaît les arcanes du groupe italien. Il était évidemment là lorsque Fiat et Chrysler se sont unis pour former FCA, puis lorsque FCA et PSA ont fusionné pour donner naissance à Stellantis, le géant aux 14 marques. Aujourd’hui âgé de 51 ans, il devient donc CEO de cette énorme machine quelque peu en crise. La mission est énorme pour cet homme qui était précédemment patron « régional » de Stellantis pour les Amériques, et aussi directeur de Chrysler, RAM, Dodge et Jeep.
Pourquoi lui ?
Dans son communiqué, Stellantis justifie le choix de Filosa par les multiples réussites qu’il compte à son actif, rien que ces dernières années. On lui attribue entre autres l’énorme succès commercial de Fiat en Amérique du Sud, et le développement sur ce sous-continent de Peugeot, Citroën, Jeep et RAM. Bref, il a œuvré tant pour le bien des marques ex-PSA que pour les ex-FCA, ce qui lui vaut la confiance de tout le monde. Enfin, au cours des 6 derniers mois, il a dénoué une crise aux USA en renouant le dialogue entre le groupe et ses concessionnaires, ses fournisseurs et les syndicats, réussissant à réduire considérablement le stock de voitures invendues sur ce marché. C’est probablement ce genre d’approche qu’on attend maintenant de lui au poste suprême, pour faire oublier le style des années Tavares, fait de décisions de réduction des coûts que tout le monde devait appliquer sans se poser de question. On ne peut que souhaiter la réussite à Antonio Filosa, et le retour en forme de Stellantis.
