Essai Car of The Year 2024 - Renault Scenic E-Tech : le pari du compromis

il y a 4 mois

Habituée à la Short List de l’élection de la Voiture de l’Année, la marque Renault y place cette année son dernier bébé électrique en date, dont le nom est déjà associé au titre : le Scenic.

En effet, le Renault Scenic de toute première génération avait été couronné Voiture européenne de l’Année en 1997, le jury ayant été séduit par son design novateur, son espace intérieur polyvalent et ses fonctionnalités pratiques. Autre temps, autres mœurs : le nouveau Scenic, désormais 100% électrique, ne peut plus vraiment revendiquer les mêmes atouts. Certes, il respecte l’une de ses traditions : il reprend une base de Mégane, qu’il habille de volumes plus généreux. Mais c’est à peu près tout ce qu’il a en commun avec ceux qui ont porté son nom avant lui. Oubliez toutes vos références : le nouveau Scenic écrit une toute nouvelle histoire.

Familial

Comme nous le disions, le Scenic utilise la base technique de la Mégane E-Tech, avec laquelle il prend des libertés : garde au sol augmentée de 10 mm, empattement plus généreux, voies avant et arrière augmentées de 10 cm, le Scenic est évidemment plus grand (4,47 m de long, 1,86 m de large, 1,57 de haut) et vraiment spacieux. Quant au coffre de 545 litres (jusqu’à 1.670 litres de volume maxi), il sera parfaitement à même de gérer les bagages des vacances en famille. La banquette arrière cache la petite astuce qui sera appréciée pendant les voyages : des supports de tablette ou de smartphone cachés dans l’accoudoir central.

Autre « truc en plus » du Scenic, le toit panoramique (non ouvrant) Solarbay. Il est dépourvu de store pare-soleil, mais est composé de verre électrochromatique. D’une pression sur un bouton, on le fait passer de la transparence à l’opacité et on peut même choisir des degrés d’opacité différents pour les moitiés avant et arrière.

À l’avant, ce qu’on apprécie en premier lieu est une ambiance certes moderne, mais pas caricaturalement moderniste, comme c’est parfois le cas dans une voiture électrique et trop fière de l’être. Le Renault Scenic E-Tech est remarquablement normal, avec encore suffisamment de boutons pour contrôler certaines fonctions de façon plus directe.

Un cran au-dessus

Le Scenic de base Comfort Range reçoit une batterie de 60 kWh et un moteur de 170 chevaux. Dans la Long Range, le moteur développe 220 chevaux et 300 Nm, et est associé à une batterie de 87 kWh. Le catalogue comprend quatre niveaux de finition : les Evolution et Techno laissent le choix de la « mécanique », tandis que les Esprit Alpine et Iconic ne sont disponibles qu’en Long Range. Côté « range » (autonomie), justement, grâce notamment à la pompe à chaleur en série dès la finition de base, Renault annonce 420 km WLTP pour la version de base, et 620 km pour la Long Range. Et on apprécie la transparence du constructeur, qui souligne que l’autonomie sur autoroute est plutôt de l’ordre de 370 km (ou moins, si on utilise la capacité de remorquage de 1.100 kg). Merci pour l’honnêteté ! Dans le même genre, on apprend que le Scenic accepte les recharges rapides jusqu’à 150 kW, et que « en 30 minutes de charge, on récupère 2 heures d’autoroute ». C’est tellement plus clair que les « 10-80% » !

Curseurs en plein milieu

Et maintenant, la route, au volant de celui dont Renault vante très fièrement « le compromis confort/plaisir ». Pour ce qui est du confort, il faut reconnaitre que dans une catégorie (les crossover électriques) où le poids élevé implique une dureté plus ou moins prononcée des réglages, le Scenic est indiscutablement l’un des plus prévenants. Mais il n’y a pas de miracle : les ingénieurs n’ont pas encore réussi à rendre une électrique aussi confortable qu’un modèle thermique comparable.

Pour ce qui est du plaisir, nous avons d’abord envie de mettre en avant les bonnes nouvelles. Premièrement, par rapport à notre toute première expérience avec la Mégane électrique, la motricité a fait d’énormes progrès. Quand ça patine encore un peu, c’est presque anecdotique, et l’électronique vient tout de suite corriger le tir, tout en finesse, à bon escient. Il n’empêche qu’on note aussi que le sous-virage, aussi prévenant et progressif soit-il, arrive un peu tôt pour vraiment parler de plaisir de conduire. Et c’est notamment là qu’on sent assez clairement le supplément de poids du Scenic par rapport à la Mégane.

Conclusion

En résumé, Renault a tout à fait raison d’être fier de son compromis confort/plaisir. Mais le mot « compromis » est important car, dans ce nouveau Scenic, tous les curseurs sont placés au centre, sans parti-pris. Ça nous rappelle un peu la Golf, qui est un mètre-étalon de toutes les qualités, mais n’en choisit pas vraiment une en particulier. La bonne méthode pour être Voiture de l’Année ?

Le Renault Scenic Comfort Range en quelques chiffres

Moteur : électrique ; 170ch ; 280 Nm

Transmission : aux roues avant

Boîte : rapport unique

L/l/h (mm) : 4.470/1.864/1.571

Volume du coffre (l) : 545 – 1.670

Poids à vide (kg) : 1.730

Batterie (kWh) : 60

Autonomie (WLTP) : 420 km

Conso mixte (WLTP) : 16,3 kWh/100 km

0 à 100 km/h : 9,3 s

V-max : 150 km/h

Prix : 39.950 € TVAC

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