Couper les liens avec la Chine est impossible, selon Mercedes

il y a 11 mois | Nicolas Morlet

Dans une interview accordée à un quotidien allemand, Ola Källenius, PDG de Mercedes, a affirmé que se défaire de la Chine mettrait en péril la majeure partie de l’économie allemande, soulignant les liens très étroits de la plupart des constructeurs avec l’Empire du Milieu.

La crise sanitaire, mais aussi la position ambigüe de Pékin sur la guerre en Ukraine ainsi que les tensions ravivées avec les Etats-Unis et l’Occident autour de Taiwan ont mis en exergue le danger des fournisseurs en position dominante. Les constructeurs européens sont donc désormais tentés de réduire leur dépendance à la Chine notamment pour la fabrication de batteries ou les matières premières nécessaires à leur fabrication

Toutefois, couper les ponts avec la Chine est tout simplement impensable selon Ola Källenius, PDG de Mercedes, d’après une interview donnée au quotidien allemand Bild am Sonntag : « Les principaux acteurs de l'économie mondiale, l'Europe, les États-Unis et la Chine, sont si étroitement liés que se découpler de la Chine n'a aucun sens ».

Rappelons toutefois que Mercedes compte Beijing Automotive Group et le président de Geely, Li Shufu, parmi ses deux principaux actionnaires.

La Chine, un bon marché pour Mercedes

De plus, le marché automobile chinois est particulièrement important pour Mercedes, comme pour les autres constructeurs de luxe allemands. En 2022, Mercedes y a puisé 18 % des revenus et a réalisé 37 % de ses ventes. Des chiffres qui devraient d’ailleurs continuer à progresser, selon M. Källenius : « Nos chiffres de vente en Chine augmentent et je suis très optimiste quant à notre croissance cette année. Pendant les années Corona, les Chinois les plus riches, en particulier, ont fait des économies extraordinaires » a-t-il déclaré, estimant que ces économies devaient rapidement profiter au groupe qu’il dirige.

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