Leapmotor, le bon cheval (chinois) de Stellantis
Leapmotor, un nom encore totalement inconnu pour une majorité du public, mais qui fait office de rayon de soleil dans le ciel couvert de Stellantis. Fondée en 2015, et n’ayant produit ses premières voitures qu’en 2019, la discrète petite marque chinoise a aujourd’hui dépassé d’autres startups rivales telles que Xpeng, et surtout Xiaomi, filiale d’un géant du smartphone, qui ne cesse de faire le buzz à coups de records de vitesse sur circuit et… sur les carnets de commande. Mais rien ne sert de courir ! Leapmotor profite de plusieurs facteurs pour surclasser la concurrence : rester humble dans son positionnement plutôt que de viser le premium, créer et produire un maximum de composants en interne pour afficher des tarifs ultra-concurrentiels, et pouvoir compter sur un partenaire solide en Europe.
Gagnant-gagnant
Contrairement aux autres, Leapmotor profite en effet de son partenariat avec Stellantis pour vendre plus facilement ses voitures en Europe, à un moment où le marché chinois, complètement saturé, voit se réduire les possibilités de croissance. C’est donc notamment grâce à l’Europe si le constructeur vise 500.000 ventes mondiales en 2025, contre 290.000 en 2024. Le premier semestre 2025 a vu l’entreprise enregistrer son premier bénéfice, et la valeur de l’action de Leapmotor est actuellement 200 % supérieure à ce qu’elle était il y a un an. Or, Stellantis possède 20 % des parts de Leapmotor. Enfin, le dernier avantage mutuel du partenariat concerne l’occupation des usines européennes du groupe : Leapmotor produit en Europe pour éviter la « taxe chinoise », tandis que Stellantis s’assure un certain niveau d’activité sur des sites qu’il aurait peut-être fallu fermer. Bref, entre airbags et Puretec, c’est la bonne nouvelle dont Stellantis a besoin actuellement.
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