Ce constructeur veut moins de « sécurité » pour plus de tranquillité

Comme nous le savons tous, l’Europe ne cesse d’allonger la liste des obligations auxquelles doivent se soumettre les constructeurs automobiles. En général, l’intention de base est bonne. En l’occurrence, il s’agit de la sécurité des conducteurs et des autres usagers. Mais ces derniers temps, les mesures destinées à nous sauver la vie ont tendance à ne pas épargner les nerfs. Ainsi, la dernière vague d’obligations européennes comprend par exemple la fameuse alerte de dépassement de vitesse légale, qui équipe désormais chaque voiture neuve, que l’on peut certes désactiver plus ou moins aisément selon la marque automobile, mais qui est systématiquement réactivée à chaque démarrage. On peut aussi citer l’alerte de distraction, de franchissement de ligne, de collision imminente, et on en passe.
Laisser le choix
Un constructeur qui vient à peine de poser le pied sur le marché européen se prononce déjà, par la voix de son directeur marketing, contre l’omniprésence envahissante de ces alertes. « Peut-être devrions-nous accepter de perdre une étoile aux tests de sécurité, pour offrir au client un produit qu’il ne trouvera pas agaçant », déclare Francesco Giacalone. Sa marque, c’est Leapmotor, la marque chinoise affiliée au groupe Stellantis. Et qu’on ne s’y trompe pas, son idée n’est pas guidée par l’envie de réduire les coûts. Ce qu’il suggère, c’est de laisser ces alertes parmi les équipements de série, mais d’autoriser à ce qu’ils soient « off » par défaut, laissant le choix aux utilisateurs de les activer. Y a-t-il une chance que l’Europe entende cette suggestion et revienne sur ses règlements ? Pas sûr, mais pas impossible. Rappelons que, dans le même ordre d’idées, les patrons de Stellantis et Renault ont demandé à ce que soient allégées les normes pour les petites voitures, de manière à les rendre rentables et abordables.