Essai Mercedes Classe E : Concentrée sur ses fondamentaux

il y a 8 mois | Stephane Monsin

Essayer un classique de l’automobile comme la Classe E, c’est un peu comme prendre la température de la planète automobile. Et sur cette planète-là aussi, le climat est manifestement bouleversé.

Depuis quelques années, les Classe E et Classe S se partagent le rôle, jadis réservé à la Classe S, de lanceuses de nouvelles technologies de confort ou de sécurité, qui poseront de nouveaux jalons pour toute l’industrie automobile. Mais développer une nouvelle voiture dont on attend l’excellence, ça coûte énormément d’argent. Et même pour Mercedes, les ressources ne sont pas illimitées. Or, ces ressources sont actuellement grandement absorbées par le développement de la voiture électrique. En essayant la nouvelle Classe E, ça se ressent.

Petits pas

On a en effet le sentiment que Mercedes n’a pas eu les moyens de faire de la nouvelle E l’habituel saut de génération spectaculaire. Plutôt qu’un bond en avant, le modèle fait de petits pas. Les nouveautés les plus significatives sont la fonction de dépassement totalement autonome sur autoroute (mais avec les mains sur le volant bien sûr), les applications de vidéoconférence intégrées au système multimédia MBUX, et la possibilité de regarder de la vidéo en streaming sur le troisième écran du tableau de bord Hyperscreen optionnel. Mais à défaut de nous en mettre plein la vue, le constructeur a investi là où ça compte. Premièrement, la Classe E est plus grande que sa devancière, donc plus spacieuse, notamment aux places arrière. Ensuite, à contre-courant de la tendance actuelle, la nouvelle Classe E limite strictement son usage de plastiques durs, et peut se vanter d’une qualité quasi irréprochable, même dans les endroits les mieux cachés. Un seul vrai reproche à l’habitacle : les sièges, trop fermes pour une Mercedes haut de gamme, et dans lesquels il n’est pas toujours facile de trouver une position vraiment satisfaisante.

Reste ce qui est à notre avis le plus important dans le cas d’une Mercedes Classe E : être une référence sur la route. Elle l’est toujours. Mais le châssis de la nouvelle Classe E est une autre preuve que Mercedes a dû faire des choix. La bonne nouvelle, c’est que la marque connait ses fondamentaux, et a donc choisi d’offrir un confort à la hauteur de ce qu’on attend d’elle. C’est au prix d’un train avant moins incisif, mais avouons qu’il faut vraiment cravacher la voiture pour que cela se manifeste.

Verdict 

Autres fondamentaux de la Classe E, les moteurs donnent ce qu’on attend d’eux : fluidité et confort de fonctionnement. Le 2.0 diesel de 197 ch et 440 Nm nous rappelle le plaisir simple et l’imparable efficacité d’un moteur « classique », tandis que les versions plug-in essence (313 ou 380 ch) tiennent la promesse d’une autonomie électrique de quelque 100 km. Mercedes propose aussi un 2.0 litres essence de 204 ch, puis la gamme mécanique sera ultérieurement enrichie de versions supplémentaires du 2.0 essence, de moteurs 6 cylindres essence et diesel, et d’une version plug-in diesel de 313 ch et 700 Nm. Voici donc une nouvelle Mercedes Classe E qui est moins « vitrine technologique » que d’habitude, mais qui se (re-)concentre sur l’essentiel : confort, et qualité supérieure à la moyenne. Ne serait-ce pas l’un des meilleurs crus de l’histoire du modèle ?

Ses bons côtés

-      Son style élégant et moderne

-      Sa gamme mécanique complète

-      Sa fidélité à ses fondamentaux de confort et de qualité

 

La Mercedes E 220d

Longueur : 4,949 m

Largeur : 1,880 m

Hauteur : 1,469 m

Volume du coffre : 540

Poids : 1 975 kg

Consommation moyenne (WLTP) : 4,9-5,7 l/100km

Puissance : 197 ch

Couple : 440 Nm

Vitesse max : 234 km/h

Accélération (de 0 à 100 km/h) : 7,8 s

Emissions CO2 (WLTP) : 130-149 g/km

Prix de base : n.c. (mi-août 2023)

Mots-clés: Essais auto Mercedes
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