WEC: Doublé Toyota à Barheïn, triplé Ferrari au championnat
Inexistantes tout au long de la saison où elles n’étaient même jamais montées sur le podium en raison d’un fardeau nommé BOP, les Toyota GR010 ont signé un retentissant doublé ce samedi lors des 8H de Barheïn. Un neuvième succès consécutif pour les Japonais à Sakhir. Une belle consolation pour les champions des marques 2024.
Après Ferrari, Cadillac, Porsche et Alpine, un cinquième constructeur s’est imposé en huit épreuves de WEC cette saison. Ainsi tout le monde, ou presque, est content. C’est cela le sport automobile moderne géré par la politique et la fameuse Balance de Performances qui peut vous faire passer une Aston Martin Valkyrie privée reléguée à trois secondes en début d’année à une candidate au podium quelques mois plus tard grâce à une vitesse de pointe exagérée par rapport à la concurrence.
Ferrari 53 ans plus tard
Une deuxième voiture de sécurité sortie pour dégager la BMW M V8 Hybrid de Dries Vanthoor victime d’un bris de suspension (tant BMW que WRT peuvent être déçus par cette saison et attendent beaucoup plus de l’évolution 2026) a relancé la course à une demie heure de l’arrivée. Mais les Toyota parties en première ligne étaient bien les plus fortes. Kamui Kobayashi, Mike Conway et Nyck De Vries se sont finalement imposés avec 19 secondes d’avance sur leurs équipiers Buemi-Hirakawa-Hartley, auteurs d’un peu payant double relais avec leurs pneus en début de course.
Si les Peugeot 9x8 ont animé le début de course avant, comme souvent, de rentrer dans le rang et de devoir se contenter des 9ème et 10ème positions, on a assisté derrière les Japonaises à la remontée des 499P.
La N°51 d’Alessandro Pierguidi, James Calado et Antonio Giovinazzi auraient dû fêter son titre avec un nouveau podium. Mais le team lui a demandé de laisser passer la voiture soeur N°50 de Nielsen-Molina-Fuoco à deux tours de l’arrivée afin de permettre à ces derniers de finir sur le podium du championnat derrière la N°83 de Kubica-Yé-Hanson.
Ferrari décroche donc son premier sacre en Endurance depuis 53 ans après trois succès aux 24H du Mans. Amplement mérité pour la meilleure Hypercar du plateau sans aucune BOP.
Porsche et Vanthoor se retirent sans pouvoir lutter
En difficultés comme il y a douze mois déjà sur ce tracé, les champions sortants Laurens Vanthoor et Kevin Estre ont cédé leur couronne sans pouvoir réellement lutter. Ils terminent à une anonyme 13ème place. Indigne de Porsche Penske à qui l’ACO, vexé de les voir partir et s’engager uniquement en IMSA en 2026, avait sans doute déjà offert un petit cadeau d’adieu…
Porsche devra se consoler cette année avec le sacre en LMGT3 de la 911 GT3-R de Hardwick-Pera-Lietz, quatrième ce samedi.
Devant, comme en Hypercar, c’est la marque de luxe de Toyota, Lexus qui s’est imposée grâce au trio Umbarescu-Schmid-Lopez, ce dernier résistant en fin de course au retour de la Mercedes de Maxime Martin signant son meilleur résultat de la saison après avoir pris le meilleur dans les derniers tours sur l'Aston Martin de Matia Drudi. Donnez lui une voiture Mercedes compétitive et on retrouve le vrai Maxime.
Comme de mauvaise habitude en WEC, les pilotes BMW WRT ont pris des pénalités et terminé à de trop lointaine 7ème et 15ème places pour la N°46 de Valentino Rossi qu'on ne devrait pas revoir à ce niveau l'an prochain.
Course difficile aussi pour Tom Van Rompuy, onzième sur la Corvette TF Sport, juste devant la Porsche des Iron Dames.
Photo WEC

