A bientôt 39 ans (le 20 mars), Maxime Martin fait partie des cinq pilotes belges présents au Qatar pour le lancement de la saison du championnat du monde d'endurance. Sa troisième grande endurance déjà de l'année avec sa nouvelle marque Mercedes après les 24H de Daytona (5e en GT3 Pro) et les 12H de Bathurst où il a malheureusement été contraint à l'abandon dans des circonstances douloureuses.

« Cela a fait mal oui, dans tous les sens du terme, tant psychologiquement car cela fait quinze ans, depuis la Clio Cup je pense, que je n'avais plus eu d'accident, mais aussi physiquement puisque j'ai quatre côtes cassées, » explique « Push Papy » obligé de serrer les dents. « C'est dur. J'ai souffert lors du prologue où j'ai roulé beaucoup. Je vais devoir mordre sur ma chique. Mais avec des bons anti-douleurs, cela va aller. Je ne suis pas inquiet pour la course même si dix heures, c'est long. »

Une première pour Maxime et ses nouveaux équipiers Christian Ried et Lin Hodenius avec la Benz noire, mais aussi pour l'équipe Iron Lynx découvrant sa nouvelle monture. Et même pour les organisateurs du WEC puisque Mercedes remplace Lamborghini comme 9e constructeur en LMGT3.

« Sans parler des pneus Goodyear que Mercedes découvre, » ajoute Max. « Il existe effectivement pas mal d'inconnues. Dont notre BOP. Comme on est nouveaux, je ne sais pas s'ils vont attendre quelques meetings avant de nous mettre à niveau ou pas. Car il est clair que pour l'instant, on a pu constater que l'on manquait par exemple cruellement de vitesse de pointe. Environ 10 km/h en bout de ligne droite par rapport à la Lexus. C'est beaucoup. »

Des éléments qui font que Maxime ne s'attend pas vraiment à ramener un trophée de Losail. « Mon « gentleman » Christian Ried n'a jamais roulé qu'en Porsche, tandis que le jeune Lin a très peu d'expérience, deux saisons en F4. Il faut leur laisser un peu de temps. Je ne m'attends donc franchement pas à grand chose de ce premier week-end. »

Et sur l'ensemble du championnat ? « Je pense que ce sera compliqué pour une première année de Mercedes face à Corvette qui a deux très bons équipages, la Porsche, Ferrari, Lexus et BMW qui a aussi de très bons line-ups. Je ne crois pas que l'on puisse jouer le titre, mais j'espère que l'on pourra signer l'un ou l'autre coup d'éclat. »

Pourquoi pas aux 24H du Mans en juin prochain, la première de trois grandes endurances qui vont s'enchaîner en moins de quinze jours avec dans la foulée le Nürburgring et Spa.

« Oui, il s'agira d'être en forme, » sourit le pilote belge possédant certainement le programme le plus chargé cette saison puisqu'il disputera trois championnats et sera absent 30 week-ends pour son programme sportif. « C'est effectivement une année chargée. Aux 8 manches du WEC et dix du GT World avec Boutsen VDS, il faut en effet encore ajouter l'IGTC avec le Nürburgring, Suzuka et Indianapolis, les deux manches préparatoires au Ring plus les deux courses déjà disputées et tous les essais. »

Et encore une petite grande course de Fun Cup en plus pour le parrain de la M3M Endurance Academy ? « On verra car cela fait déjà beaucoup là, » répond un Maxime Martin ravi d'avoir suivi sa bonne étoile. Et dont les deux principaux objectifs de l'année sont :  gagner les 24H du Nürburgring et surtout de Francorchamps fin juin.

Photo Iron Lynx