Laurens Vanthoor, grand favori pour le titre de « Pilote belge de l'année »
Dans un peu plus d'un mois déjà, on se retrouvera au Heysel pour la grande fête de fin d'année du RACB, les célèbres Awards.
Un an après avoir célébré le titre mondial de Thierry Neuville, le Belge ne devrait logiquement même pas figurer parmi les prétendants à sa succession. Normal, le Saint-Vithois vit certainement sa plus mauvaise saison depuis qu'il est devenu professionnel. La faute, en partie, à une équipe Hyundai en pleine déroute...
Du coup, qui est en pole pour lui succéder ? Assurément Laurens Vanthoor avec qui il aurait déjà dû, à nos yeux, partager ce sacre honorifique l'an dernier quand il est devenu lui aussi champion du monde, mais en endurance.
Même s'il n'a terminé que quatrième au final du WEC, le pilote officiel Porsche a nettement mieux défendu sa couronne en restant en lice pour le titre jusqu'à la dernière course à Barheïn. Mieux que cela, il a remporté cette saison les 6H d'Austin (WEC), terminé deuxième des 24H du Mans (le meilleur résultat d'un Belge depuis la dernière victoire de Jacky Ickx), mais aussi remporté les 24H de Daytona et les 12H de Sebring au volant de sa 963 Penske. Sans oublier un podium à Petit Le Mans (en ayant contribué au titre IMSA de ses équipiers Jaminet et Campbell) et son succès en GTD à Long Beach au volant de la 911 GT3-R.
Weerts et Picariello sacrés en GT
Quelques lignes dorées de plus à son palmarès avec lesquelles ne rivalisent franchement personne cette saison. Quels sont les outsiders ? Sans aucun doute Charles Weerts et Alessio Picariello. Le premier est devenu pour la quatrième fois champion GT World en Sprint, 3e en Endurance et sacré au général combinant les deux championnats. L'Aubelois a remporté les 6H du Castellet, les 6H d'Abu Dhabi, les 8H d'Indianapolis et les 1000 km de Suzuka, terminé deuxième des 12H de Bathurst et remporté plusieurs succès en Sprint avec la BMW M4 de l'écurie familiale WRT. C'est très certainement sa meilleure saison et il mériterait de terminer sur le podium avec Alessio Picariello.
S'il a manqué une grande victoire au Carolo, deuxième des 24H de Spa, il a néanmoins décroché le titre en Endurance avec la Porsche Rutronik, très certainement son plus beau trophée à ce jour.
Le deuxième tour des votes et le jury final composé de journalistes n'ont pas encore eu lieu, mais du côté de la fédération on anticipe déjà. Un membre du RACB a invité Laurens pour un déjeuner dans les jours qui viennent afin d'essayer de renouer le contact avec cet ancien membre du RNT qui n'a pas sa langue en poche.
Avant même l'injustice des Awards 2024, le pilote de Zolder avait en effet déclaré qu'il ne mettrait plus jamais un pied à cette cérémonie où la vérité sportive n'est pas toujours respectée et où la politique joue parfois un grand rôle dans les coulisses. On espère qu'un pas sera fait dans la bonne direction et que cela ne sera plus le cas à l'avenir.
Que Laurens mettra son beau costume pour venir chercher son trophée qu'il n'a jamais reçu contrairement à son jeune frères Dries. Et surtout qu'il sera quand même élu même s'il ne revenait pas sur sa décision de bouder cet événement.
Quel prix pour Ramaekers, notre champion de kart ?
Après avoir snobé il y a deux ans le titre de champion du monde de kart de Dries Van Langendonck ce qui leur avait valu pas mal de critiques, on est curieux de voir comment sera célébré cette fois le sacre mondial en karting de Thibaut Ramaekers. La différence est que « Tbo » qui a débuté entretemps en F4 est un pur produit de la filière RACB National Team. Il sera donc plus mis en avant. Il serait surprenant toutefois que la presse le nomine dans les trois candidats au titre de « Driver of the Year ».
Derrière les quatre noms précités, plusieurs autres pilotes ont aussi fait de belles saisons : c'est le cas de Thomas Strauven, champion d'Espagne de F4 (le dernier champion belge à ce niveau était Amaury Cordeel en 2018, mais la compétition espagnole n'était alors pas aussi relevée), mais aussi d'Ugo de Wilde (victoire aux 6H du Ricard et 3ème du championnat GT3 Endurance), de Kobe Pauwels (sacré en GT3 Silver en Sprint) ou de Gilles Magnus (une pole en DTM) en GT3. Sans oublier les nombreuses poles de Dries Vanthoor en IMSA avec sa BMW Hypercar.
En rallye, on citera le titre en Opel Electric Cup de notre compatriote Tom Heindrichs.
Ean Eyckmans grand favori pour le titre de rookie
Pour le titre de meilleur débutant de l'année, il n'y a pas photo. Même si Dries Van Langendonck s'est imposé à Donington dès son premier week-end en F4 à 15 ans à peine, le vainqueur du Volant Richard Mille Ean Eyckmans a plus que réussi sa première saison en F4 espagnole en décrochant haut la main le titre de « rookie » de l'année, mais aussi en s'imposant deux fois au général et en terminant vice-champion. Parmi les autres nominés, on pourrait encore citer Lorenzo Donniacuo pour ses débuts tonitruants en GT3 aux 24H de Spa, même si évidemment ce n'est plus vraiment un débutant. Pareil pour Emilien Allart qui s'est fait remarquer en remportant deux manches du Porsche Sprint Trophy.
Overdrive chez les teams pour sa victoire au Dakar ?
Pour le team de l'année, comment ne pas l'attribuer à Overdrive, l'équipe de Jean-Marc Fortin pour sa victoire absolue au Dakar ? Certes WRT a de nouveau fait une super saison, mais gagner le Dakar c'est un peu comme une victoire au Mans.
Pour le dernier prix généralement attribué, la mention honoraire, c'est très subjectif et il y a le choix. La nomination de Jérôme D'Ambrosio comme bras droit de Frédéric Vasseur (il l'a même remplacé un week-end) serait la reconnaissance d'une magnifique reconversion pour notre ex-pilote de GP.
Vincent Vosse, le Hughes de Chaunac belge, le mériterait aussi. Le Verviétois est assurément un des piliers du sport automobile belge. Au même titre d'ailleurs que son associé Yves Weerts. Cette année, outre les titres à nouveau accumulés, ils ont inauguré de nouveaux bâtiments à Liège dignes d'un team de F1. L'équipe belge a aussi signé un nouveau contrat pour représenter en 2026 BMW aux Etats-Unis en Hypercar. En plus du WEC.
Photo Porsche

