C'est l'été avant l'heure en Italie. C'est dans une grosse chaleur, avec près de quarante degrés sur la piste, que se sont disputées ce samedi les deux séances d'essais libres en vue de la course de 3h de ce dimanche après-midi (départ à 15h).

A quatre semaines des 24h, la partie de cache-cache se poursuit entre les différents constructeurs tant et si... mal qu'il est difficile de tirer quelconque enseignement sportif significatif.

On peut juste affirmer que les Mercedes, les plus rapides ce midi comme dans l'après-midi avec la N°17 de Stolz-Gounon-Schiller (1.46.003), semblent à l'aise sur l'Autodromo di Monza. Même si on était encore loin aujourd'hui des chronos de 2024. Peut-être aussi en raison d'un mercure nettement à la hausse.

Parmi les marques vues aux avant-postes, on citera Lamborghini, troisième au milieu des Benz à 126 millièmes pour la N°63 Grasser de Bortolotti-Pepper-Engstler, McLaren et Aston Martin avec la 007 Comtoyou Racing.

Sur le podium au Castellet, les BMW et les Porsche se sont montrées nettement plus discrètes avec le 14e temps à 4 dixièmes de la M4 des leaders du championnat Weerts-de Wilde-van der Linde juste devant la première des 911. 

L'Aston de Potty irréparable, Pica sans DA

Quant aux Ferrari qu'on désignait comme les grandes favorites, elles pointent actuellement dans les profondeurs du classement, Arthur Leclerc ayant terminé lui dans les profondeurs du bac à graviers de la Parabolica, là où son grand frère Charles s'était payé une belle frayeur voici quelques années en F1. Certes la BOP est un peu moins favorable qu'en 2024 quand Pierguidi tournait ici autour de tout le monde, mais de là à perdre une seconde... AF Corse semble réellement se moquer du monde entier. En vue de la course de ce dimanche, mais aussi de notre double tour d'horloge. Les Italiens arriveront-ils à tromper le responsable de la BOP pour surclasser tout le monde à Spa?

« Quand on analyse les datas en détails, on voit bien qu'elles sont encore les plus rapides en lignes droites, » nous a confié le patron d'un team Mercedes. « C'est comme les Audi. Jamais quand elles étaient officielles elles auraient pu rouler avec une telle bride. C'est abusé. Certes elles ne peuvent jouer la gagne au général car elles n'ont plus d'équipages pros, mais cela fausse la bataille dans les catégories. »

Auteur du 2ème temps à 44 millièmes seulement, Maxime Martin a retrouvé le sourire avec un nouveau châssis chez Boutsen VDS. Il faudra compter avec le Bruxellois pour la victoire ce week-end.

C'était la soupe à la grimace par contre du côté de la Porsche Rutronik d'Alessio Picariello, peu véloce le matin puis victime d'un bris de direction assistée l'empêchant de disputer la séance de l'après-midi.

Et que dire alors des malheurs d'Antoine Potty qui était en amélioration ce midi quand il s'est fait surprendre à la sortie de la chicane Ascari et a pulvérisé son Aston Martin Vantage contre le mur. Choqué, le jeune Hamoirien a subi une batterie d'examens à l'hôpital mais son papa nous a rassurés sur son état de santé. Il est OK. Ce n'est, hélas, pas le cas de sa monture qu'on ne reverra pas ce week-end ce qui contraint également ses équipiers Jessica Hawkins et Alexandre Leroy au forfait.

Avec quarante GT3 dans la même seconde, la qualification de ce dimanche matin à partir de 9h50 s'annonce en tout cas très disputée. Ce n'est quà ce moment qu'on aura une vision un peu plus réelle des chances de chacun ce week-end... Car aujourd'hui, on avait vraiment l'impression que c'était encore le grand bluff...

Photo SRO