Bertrand Baguette : « J’avais peur quand je tournais à 360 km/h sur les ovales en Indy Car »

il y a 1 j Olivier de Wilde

Exilé au Japon depuis 14 ans, Bertrand Baguette regrette de ne jamais avoir eu sa chance en F1.

Depuis le début d’année, notre ancien collègue et ami Thomas Bastin nous gratifie de chouettes et longues interviews à voir ou revoir sur sa chaîne Youtube Tom Corner.

Son émission s’appelle Car(tes) Control et il a déjà reçu successivement André Lotterer, Bruno Thiry, Benjamin Bailly, Louis Louka, Stéphane Lémeret et Ugo de Wilde.

Son dernier invité en date est Bertrand Baguette. 

https://www.youtube.com/watch?v=7oT5t-t2zqk

Dans cet entretien à bâtons rompus, on parcourt au fil d’anecdotes et de révélations la carrière bien chargée d’un sympathique Verviétois de 39 ans que l’on a un peu perdu de vue.

Sacré en Super GT au Japon avec Nissan il y a trois ans, « BB » est pourtant un des rares (moins de dix) pilotes belges professionnels. Il dompte des bolides plus rapides que les Hypercars atteignant les 300 km/h.

Sacré en Formula Renault World Series, il a roulé en tests pour Renault et BMW-Sauber, il a remporté les 24H du Mans en LMP2, a mené les 500 Miles d’Indianapolis avant de réorienter sa carrière vers le Pays du Soleil Levant.

Voici quelques bons morceaux choisis de cette interview qu’on vous recommande.

Son plus grand regret ? « N’avoir jamais eu ma chance en F1. J’ai eu l’occasion de tester à Jérez pour Renault et BMW et cela c’était plutôt bien passé. Hélas, j’étais à l’époque mal entouré. Mon manager italien n’a pas bien fait son travail. Tous les éléments étaient pourtant réunis… »

Le manager en question était Manfredi Ravetto. Voici l’interview qu’il nous avait accordée en 2009 lors des fameux tests de Jérez où Bertrand avait signé le sixième chrono à 1.9 de la Red Bull de Daniel Riccardo, un dixième de la Williams de Nico Hulkenberg, devant Marcus Ericsson qui lui a eu droit à son ticket pour la F1. 

https://www.dhnet.be/sports/moteurs/formule-1/2009/12/14/baguette-reserviste-chez-sauber-ZQOFPQME4ZEDLH6FVTN6MVKMP4/

Quelques années plus tard, il a eu l’occasion de disputer les 500 Miles d’Indianapolis avec le team de Bobby Rahal. Et il a mené l’une des plus grandes épreuves au monde jusqu’à quatre tours de l’arrivée…

Angoissé en IndyCar : « Nous avions besoin d’un drapeau jaune lors des trente-cinq derniers tours pour faire fonctionner notre stratégie. Mais il n’est, hélas, jamais venu. Je n’ai jamais plus roulé en Indy après. Je trouvais cela beaucoup trop dangereux de rouler à deux ou trois de front à 360 km/h avec des murs à proximité. Honnêtement j’avais peur avant chaque départ. Je revenais chaque fois à la course suivante porté par l’adrénaline, mais à chaque fois, quelques minutes avant l’envol j’étais hyper angoissé et me demandait ce que je faisais là. Chapeau aux pilotes qui disputent ce championnat et roulent sur ovales. Perso, je n’y retournerais jamais.»

Sa plus grosse bêtise ? : « Mes tours de sorties en Formula Renault 2.0 avec le team Epsilon Euskadi. Lors de mon premier test à Nogaro, j’ai mis la voiture dans le mur, surpris en pneus froids lors des premiers virages. Quelques semaines plus tard, je me suis retrouvé à Albacete pour un deuxième essai. Et là j’ai fait plus fort encore. Il y avait une petite bosse à la sortie de la pitlane, juste à l’endroit où j’ai lâché le « pit limiter » et mis gaz. Et bardaf je me suis crashé cette fois encore dans la pitlane ! »

Découvrez son idole, son plus grand adversaire, les pilotes avec lesquels il rêverait de remporter les 24H du Mans, ses autres passions, son diplôme, ses défauts et qualités et bien d’autres anecdotes comme la taille de son premier appartement à Tokyo sur Tom Corner.

Photo Youtube Tom Corner

Mots-clés: Endurance Sports Moteur

Articles à la une

Vidéo


Veuillez accepter les cookies marketing pour voir les vidéos

 Ouvrir les préférences

Inscription à la newsletter

N'oubliez pas de vous inscrire à la newsletter

Je m’inscris