6H de Sao Paulo : Première pour Cadillac en WEC
Cette fois, contrairement au Mans, Cadillac a transformé l'essai et sa pole en victoire à l'issue des 6H de Sao Paulo.
Un premier grand succès en deux ans et demie pour les V-Series désormais alignées par l'écurie britannique Jota.
Après leur invraisemblable accroc derrière voiture de sécurité au Qatar en début de saison, les protos dorés ont cette fois signé un historique doublé.
La première heure et demi aura pourtant été menée par la Porsche 963 Hypercar de Julien Andlauer, plus prompt à l'extinction des feux et surtout plus franc dans le trafic des GT3.
Mais, malgré un « drive through » pour s'être élancée avec des pressions pneumatiques en-dessous des minimas autorisés, la Cadillac N°12 est vite remontée en tête.
Au final Will Stevens, Norman Nato et Alex Lynn se sont imposés avec 57 secondes d'avance sur leurs équipiers Earl Bamber, Jenson Button et Sébastien Bourdais.
La Porsche N°5 de Christensen-Andlauer a complété le podium à moins de deux secondes de la 2ème place, devant la voiture soeur de Laurens Vanthoor et Kevin Estre quatrième malgré une petite pénalité.
Bien aidé par la Balance de Performances, Peugeot place ses 9x8 aux 6ème et 7ème rangs juste derrière la BMW M V8 Hybrid de Rast-Van der Linde-Wittmann, l'autre BMW WRT pilotée notamment par Dries Vanthoor ayant perdu 18 tours dès le début de course suite à des soucis de freins.
Mais si BMW n'a jamais semblé dans le coup, que dire des Ferrari et des Toyota ?
Dominantes des quatre premières courses du championnat et des 24H du Mans, les 499P trop lestées ont concédé subitement deux à trois tours (8ème place à 2t pour les vainqueurs du Mans Kubica-Yé-Hanson) et se battaient avec les nouvelles Aston Martin Valkyrie et les Toyota pourtant tenantes du titre au Brésil. Cela en devient ridicule dans l'autre sens.
Franchement, on espérait un meilleur travail des responsables de la BOP qui vont finir par faire perdre de la crédibilité à ce championnat. Comment voulez vous qu'on ne parle pas de Balance de Performances quand elle est aussi mal gérée, quand les grands perdants du Mans se battent devant le meeting suivant et les leaders incontestables du championnat semblent punis. Il faudrait franchement peaufiner le système, modifier à plus petites doses, car cela en devient grotesque et nous a offert une course au final encore globalement peu passionnante.
Van Rompuy 2ème en GT3
Pareil en LMGT3 où Lexus semblait posséder un trop grand avantage même si c'est l'Aston Martin d'Eduardo Barrichello qui avait signé la pole. Victoire trop facile en tout cas d'Umbrarescu-Schmid-Lopez.
Un instant deuxièmes, les Iron Dames auraient mérité de monter sur le podium, mais une pénalité pour non respect de la procédure de Full Course Yellow a relégué Michell Gatting, Celia Martin et Rahel Frey au 4e rang après une attaque quasi hors des limites de la piste de Barrichello Jr à deux tours de l'arrivée.
La Mercedes de Maxime Martin aurait aussi pu revendiquer un podium avant d'écoper de deux « Drive Through » pour non respect des limites de la piste puis d'abandonner à une heure du drapeau à damir avec un souci de frein à l'avant droit. Quand cela ne veut pas sourire pour Max...
Le meilleur résultat d'un Belge est donc à mettre à l'actif de Tom Van Rompuy. Auteur d'un bon double relais le voyant remonter dans le Top 5, l'Anversois est finalement monté sur la deuxième marche du podium au volant de la Corvette Z06 TF Sport partagée avec Rui Andrade et Charlie Eastwood. Un nouveau super résultat pour l'Anversois après le podium du Mans.
Les plus lourdes du plateau sans qu'on comprenne réellement pourquoi vu qu'elles avaient déjà été garées ici l'an dernier, les BMW M4 WRT n'ont pu faire mieux que 10ème (pour la 46 de Rossi-Van der Linde-Al Harty) et 12ème pour la jolie «Brésilienne ».

