Cinquante-deux voitures en 2024, trente-quatre cette année pour le lancement de la saison ce week-end au Castellet, soit une diminution de près de 40% du nombre d'engagés, Lamborghini paie cher ses erreurs de gestion, ses annulations et de trop nombreux incidents.

Sur les deux dernières saisons, le Super Trofeo est sans doute la formule de « promotion » qui a coûté le plus cher au tour de course ! En cause, un niveau de pilotage moyen insuffisant entraînant énormément d'accidents, de voitures de sécurité, de Full Course Yellow et de drapeaux rouges. Il y a aussi eu les problèmes liés aux pneus Hankook, d'abord pas disponibles suite à l'incendie d'une usine en Corée, pas assez performants et pas assez fiables, des explosions à répétition à très haute vitesse menant à la suppression pure et simple de la 2e manche du Mans l'an dernier. Tout cela après les annulations ou courses écourtées de Francorchamps à deux reprises (les gentlemen drivers ne savent pas maîtriser cette puissante auto sur sol mouillé) et aussi des résultats tronqués par certaines décisions de la direction de course ou un règlement mal pensé et injuste notamment au niveau des pitstops. Sans compter que le Lamborghini Young Driver Program n'offre que du rêve aux jeunes, que les deux derniers lauréats du Trofeo (Leitch et Bonduel) ne sont arrivés nulle part et que la communication vers les médias n'est pas à la hauteur. Le changement de direction sportive après le licenciement sur le champ de Mr Sana n'a pas aidé non plus. Pas plus que l'arrêt de la collaboration entre Iron Lynx et la marque italienne fin 2024.

Heureusement, la Huracan Super Trofeo de Sant Agata Bolognese est belle, performante, fait un beau bruit et surtout Lambo possède le meilleur accueil VIP du paddock. De quoi faire oublier le reste pour 52 pilotes parmi lesquels toujours sept Belges cette saison.

Parmi les habitués, on retrouvera Renaud Kuppens chez Boutsen Racing, le licencié et résident belge Claude-Yves Gosselin chez Scuderia Villorba Corse, notre rédac'chef Stéphane Lémeret toujours accompagné de Rodrigue Gillion chez CMR, Serge Doms et Nigel Bailly chez Bonduel Racing tout comme le nouveau venu issu du karting Kai Rillaerts qui épaulera le Français Lucas Valkre.

Pour relancer la machine avant l'arrivée de la nouvelle voiture en 2026, les Italiens doivent se ressaisir. Le nombre nettement moins important d'autos devrait aider à la diminution des accidents et à une meilleure gestion, la casse et le faible temps de roulage sous vert en ayant dégoûté plus d'un.