24H du Mans : Les pneus, clés du succès ? Sans couvertures, cela va chauffer !

il y a 1 an Olivier de Wilde

Les 24H du Mans s'annoncent comme les plus disputées de l'histoire avec 23 Hypercars bien balancées, 9 marques et une quinzaine d'équipages capable de l'emporter. Qu'est ce qui fera la différence ? La fiabilité, la stratégie et... la gestion de pneumatiques qui, pour la première fois, ne seront pas préchauffés derrière les stands.

La gestion des pneumatiques Michelin pourrait être plus que jamais la clé du succès cette année au Mans. La grande nouveauté est l'interdiction des couvertures chauffantes. L'an dernier, cela avait déjà été le cas sur l'ensemble du championnat du monde d'endurance avec une exception en dernière minute pour Le Mans. Mais cette fois, la règle reste la même qu'ailleurs.

« Cela va changer la course, » estime l'expérimenté pilote Peugeot Loïc Duval. « On risque tous de passer pour des idiots si on se fait surprendre en pneus froids. Mais cela va arriver. A chaque fois que l'on va chausser des pneus neufs, ce sera le stress à la sortie des stands, à la Dunlop et au premier gros freinage pour la chicane des Hunaudières. Cela va créer des accidents, c'est certain. »

De l'avis général, il sera facile de perdre 20 à 30 secondes sur son tour de sortie en pneus froids. « Un domaine dans lequel on a déjà pu voir que Porsche possédait un avantage, » explique Vincent Vosse. « Ils ont trouvé un truc pour faire chauffer plus vite les pneus. »

« La chauffe des pneus est capitale, » poursuit le leader du championnat Laurens Vanthoor. « Si on les fait monter trop vite en température, si on fait un plat en pneus froids, on le paiera sur la suite du relais. »

Ou plutôt du triple relais, soit à peu près 2h30 à tenir avec un train de gommes. Certains pourraient même tenter un quatrième.... «Michelin nous a demandé d'attendre après un double relais pour voir l'état des pneus. Ils nous diront alors s'ils autorisent un quatrième car ils veulent éviter les risques de crevaisons, » précise Stoffel Vandoorne.

« Durant la journée, sur le sec, cela ne posera pas trop de problèmes, c'est la nuit, avec la fraîcheur, quand le thermomètre passera sous les dix degrés, que cela va glisser fort, » poursuit le pilote Peugeot. « Ou alors si on doit chausser des pneus pluie. Il ne sera pas facile de les faire monter en température. Et ce sera le cas à chaque Slow Zone ou voiture de sécurité. »

Et si les pilotes pros se plaignent déjà, imaginez ce qu'en pensent les amateurs, les pilotes Bronze que l'on retrouve sur des LMP2 ou GT3. Assurément certains se feront surprendre. Et au Mans, sans trop de dégagements, avec des rails souvent très proches, cela pourrait faire mal...

Mots-clés: Endurance Sports Moteur

Articles à la une

Vidéo


Veuillez accepter les cookies marketing pour voir les vidéos

 Ouvrir les préférences

Inscription à la newsletter

N'oubliez pas de vous inscrire à la newsletter

Je m’inscris