WRC Sardaigne : Rovanpera et Ogier à la poursuite d'Evans, Neuville veut gagner

il y a 6 mois Olivier de Wilde

La première étape de ce vendredi sera cruciale sur l'île sarde.

Vainqueur de deux des trois premiers rallyes de la saison, deuxième à Monte-Carlo, Elfyn Evans a connu un début d'année exemplaire. Le Gallois, multiple vice-champion du monde, est sans doute celui qui s'est le plus rapidement adapté aux nouveaux pneus Hankook.

Au soir du Safari, son avance au championnat était tellement considérable que certains le voyaient déjà (enfin!) champion du monde.

Deux épreuves plus tard, même s'il possède aujourd'hui toujours une marge de trente points, on ne parierait plus autant sur ses chances de couronne.

Car le Gallois a perdu des plumes aux Canaries (troisième quand même), mais surtout au Portugal, première épreuve sur terre où il a dû balayer pour ses rivaux et n'a pu faire mieux que sixième.

Sur les deux dernières manches, ses équipiers Kalle Rovanpera et Sébastien Ogier ont marqué respectivement 27 et 23 points de plus que lui. S'ils remettent cela ce week-end et en Grèce, le Finlandais et le Français seront revenus à sa hauteur à la fin du mois.

Temps de se réveiller pour Neuville

Absent en Suède et au Kenya, l'intermittent du spectacle Seb Ogier n'accuse aujourd'hui que trente-deux points de retard sur le leader du championnat. Troisième de la hiérarchie avec 86 points et donc sur la route ce vendredi, il devance provisoirement Ott Tanak (84) et Thierry Neuville (78).

Hyundai qui s'interroge sur son avenir en rallye et se prépare à débarquer en WEC et au Mans n'a pas encore remporté une seule course mondiale cette année.

Il est plus que temps de réagir. Et la manche sarde est celle où les Coréens ont le plus souvent triomphé. L'Estonien et notre champion du monde qui n'a plus gagné depuis l'acquisition de son premier titre comptent trois succès chacun ici.

« J'aime les spéciales italiennes, sablonneuses, techniques, étroites. Je suis là pour m'imposer, » affirme le Belge, un peu trop dispersé et en retrait depuis qu'il a décroché le « Graal ». « Le phénomène de balayage ici est sans doute l'un des plus handicapants de l'année. Et notre cinquième position sur la route lors de la première étape constituera un avantage par rapport à nos rivaux directs au championnat. »

Adrien Fourmaux, septième à s'élancer, sera encore mieux. Tout comme les pilotes Ford mis sous pression par leur patron Richard Millener estimant que leur déficit est plus dû à leur style de pilotage et leur manque d'adaptation aux nouveaux pneumatiques qu'au manque de performances de la Puma WRC1.

Rovanpera véritable favori pour le titre ?

A priori, tout le monde veut profiter d'une épreuve sarde qui finalement n'a pas changé de format (on parlait l'an dernier d'un rallye sur deux jours) pour se rapprocher du leader Evans qui risque fort de mordre la poussière ce vendredi où plutôt de la nettoyer pour ses poursuivants.

Alors que l'avenir du WRC est toujours en discussions, que l'on ignore toujours quelle sera la catégorie de pointe en 2026 et 2027, on note aussi que, sans donner l'air d'y toucher, l'octuple champion Seb Ogier est troisième du championnat, deux points derrière Rovanpera.

De bons résultats ici et en Grèce dans trois semaines pourraient-ils lui donner l'envie d'écourter ses vacances estivales ? A priori, non. Le Gapençais l'a déjà répété à plusieurs reprises : il ne court plus après le record de neuf couronnes de Seb Loeb. Il y a donc peu de chance pour qu'on le voit au départ en Estonie et surtout en Finlande, deux épreuves où Kalle Rovanpera sera certainement l'homme à battre.

Et si finalement le véritable favori pour le titre c'était encore lui, le déjà double champion de retour après une année mixant rallye et circuit ?

Mots-clés: Rallye Sports Moteur

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