Comme annoncé, la pluie a rendu la dernière étape du Rallye du Japon particulièrement difficile et piégeuse.

Et l'humiliation s'est poursuivie pour Hyundai avec, comme la veille, un nouveau problème éliminatoire pour Thierry Neuville avant même la première spéciale du jour. Après deux bris de transmission et un souci de différentiel, cette fois notre champion a été victime d'un coupe-circuit le privant d'essuie glace. Impossible dans ces conditions de participer à la dernière journée. Un véritable calvaire japonais pour l'équipage belge dont la saison noire se poursuit.

Pas de chance non plus pour Adrien Fourmaux. Alors qu'il était le seul jusque-là à sauver l'honneur des Coréens, le Français est sorti de la route après avoir été gêné par de la buée et plongé dans une mauvaise corde. Il a achevé la première spéciale du jour avec la portière de son copilote arrachée et plus de carnet de pointage. L'abandon était inévitable.

Seul Ott Tanak a finalement rejoint l'arrivée ne privant pas pour autant Hyundai d'un gros zéro pointé au championnat constructeurs pour lequel il ne marque pas de point. Quatrième à plus de trois minutes, l'Estonien complètement démotivé a perdu toute chance mathématique de décrocher le titre.

Ce n'est pas tout à fait le cas de Kalle Rovanpera. Remonté au 6ème rang final après sa sortie de vendredi, le Finlandais compte cependant désormais 24 unités de retard sur Elfyn Evans alors qu'il en reste 35 à distribuer lors du dernier rallye nouveau pour tous en Arabie Saoudite. Mais le Finlandais n'a clairement plus son sort entre les mains.

Le titre 2025 devrait donc se jouer une nouvelle fois entre les deux pilotes Toyota, Sébastien Ogier et Elfyn Evans. Un neuvième pour Seb ou un premier pour son équipier.

Vainqueur pour la 66ème fois de sa carrière après une course toute en contrôle, lauréat de la Power Stage et du Super Dimanche le Gapençais est revenu à trois unités du Gallois, deuxième ce dimanche à 11.6 secondes.

Outre la débâcle Hyundai qui a vraiment touché le fond, on notera encore à l'issue de ce Rallye du Japon le premier podium en WRC pour Sami Pajari, un deuxième Top 5 (après le Safari) sauvé de justesse pour Grégoire Munster qui a bien profité des déboires de ses rivaux sur sa Ford et marqué un bon point dans la spéciale bonus, la victoire en Rally 2 d'Oliver Solberg complétant le succès Toyota à domicile (il devrait être officialisé pilote WRC1 en 2026 dans les jours à venir), le premier succès en WRC2 de l'Espagnol Alejandro Cachon et la dix-neuvième place finale de l'Alpine A110 du Spadois Armand Fumal, premier en RGT (il était le seul inscrit), premier en deux roues motrices et comme au Rallye Centrale Europe, premier licencié belge.

Photo Toyota